Michel Barnier retrouvera une partie de ses anciens ministres mardi à Paris

Michel Barnier prépare la sortie de son nouveau livre, à paraître en juin. François Bouchon / Le Figaro

INFO LE FIGARO. François Durovray, ex-ministre des Transports, réunira mardi tous les anciens ministres de Michel Barnier qui ne sont plus en fonction, dans un bistrot littéraire parisien. L’ex-premier ministre ne manquera pas ces retrouvailles amicales.

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C’est une initiative du président LR du conseil départemental de l’Essonne François Durovray. L’ex-ministre délégué des Transports a eu l’idée de réunir les membres du gouvernement de Michel Barnier mardi, dans un bistrot littéraire parisien proche de l’Odéon. Selon nos informations, l’ex-premier ministre a répondu favorablement à l’invitation en se disant très heureux de pouvoir retrouver ces ministres avec lesquels il avait essayé de construire un projet d’urgence pour la France, avant de tomber sous la censure après trois mois de travaux intenses.

Parmi les anciens collaborateurs invités à ces retrouvailles intimes et privées, une grande partie des ministres qui ne sont plus en fonction seront présents. Maud Bregeon (porte-parole), Marie-Claire Carrère-Gée (Coordination gouvernementale), Anne Genetet (Éducation), Marina Ferrari (Tourisme), Nicolas Daragon (Sécurité), Othman Nasrou (Citoyenneté), Patrick Hetzel (Enseignement supérieur), Gil Avérous (Sports), Alexandre Portier (Réussite scolaire)... «Personne ne m’a dit non, assure François Durovray, j’ai voulu cette rencontre parce que nous avions réussi à construire un très bon collectif sous l’impulsion du premier ministre. Nos relations ont été hyperfluides pendant trois mois, alors que nous étions sous la pression d’un risque de censure. Mais les conditions de la création de ce gouvernement et le temps écoulé ont permis un travail intense, sans chicaneries. Ce qui était très précieux dans la période». L’organisateur précise que durant ces trois mois à Matignon, personne ne se souciait de l’appartenance politique de chaque ministre et que le chef du gouvernement s’est toujours montré attentif à la sensibilité de chacun d’entre eux. «On se disait aussi que ce que nous vivions était un peu en décalage avec ce que nous observions à l’Assemblée», souligne le président Durovray.

Échec injuste

Pour certains membres de cette équipe gouvernementale éphémère, l’échec du gouvernement Barnier fut d’autant plus injuste qu’il fut provoqué, selon eux par des logiques partisanes. «Après la censure, des socialistes nous ont expliqué qu’ils avaient choisi de censurer un gouvernement de droite pour se purifier à l’égard de LFI, avant de s’en détacher. Une stratégie très cynique compte tenu de l’état du pays», souffle un élu.

Si les regrets de ces ministres restent vifs de ne pas avoir pu sauter la haie du budget avec Michel Barnier pour poursuivre les chantiers ouverts, cette réunion de mardi ne se veut pas nostalgique mais tournée vers les réalités politiques du moment et l’avenir. L’ex-premier ministre et ex-négociateur en chef du Brexit partagera son analyse sur les nouveaux enjeux géopolitiques. C’est l’un des sujets de prédilection de celui qui croit à la pertinence du slogan «patriote et européen». Michel Barnier, qui effectue les dernières relectures d’un nouveau livre à paraître en juin, n’a pas écarté la possibilité de poursuivre une activité publique. Il répète souvent son goût pour la transmission et le soutien aux nouvelles générations politiques. Et certains de ses amis l’encouragent à maintenir le feu d’un barniérisme perçu comme le signe d’un sursaut LR et le premier pas d’un retour de la droite aux affaires. «Il n’est pas illégitime à vouloir jouer un nouveau rôle au service du pays».