«Il se vantait d’avoir des tas de femmes» : Cédric Jubillar, de l’ado «coureur de jupon» à l’amant «manipulateur»

Cédric Jubillar est accusé de «meurtre par conjoint» après la disparition de sa femme, Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Aymeline Chemin pour Le Figaro
Réservé aux abonnés

«Il se vantait d’avoir des tas de femmes» : Cédric Jubillar, de l’ado «coureur de jupon» à l’amant «manipulateur»

PORTRAIT - Jugé à partir de lundi pour le meurtre de sa femme, Cédric Jubillar s’est illustré par une succession de liaisons instables, comme pour combler un insatiable besoin d’attention.

«Tu te prends pour Brad Pitt ?» Quand Séverine L. a commencé à fréquenter Cédric Jubillar en 2021 après la disparition de sa femme, elle a vite compris qu’il n’était pas indifférent à l’intérêt que lui portaient «les guignols d’internet.» Sa vie était jusqu’à présent ancrée dans une banalité confondante : une enfance marquée par des placements en famille d’accueil, un parcours scolaire sommaire, des petits boulots dans le bâtiment, une maison, une famille, des chiens. Et puis soudainement, il est devenu «l’homme le plus célèbre du Tarn». Et bien au-delà. «C’est quelqu’un de pas aimé, qui a toujours été dans l’ombre et là, il était sous les projecteurs», constate celle qui partageait alors sa vie, étrangère à l’embarras qu’aurait pu susciter la place de «la compagne d’après». Près de cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, le peintre plaquiste de 38 ans comparaît devant la cour d’assises d’Albi (Tarn) à partir de lundi pour «meurtre par conjoint». De son enfance cabossée à ses liaisons intimes, sa personnalité a déjà été décortiquée sur la place publique. Après quatre ans de détention et un tumulte médiatique permanent - dont il s’est lui-même réjoui -, celui qui se présentera aux jurés ne sera plus tout à fait l’homme qui se cachait derrière son masque chirurgical durant les battues dans les sous-bois du Tarn.

Les «coups ont remplacé les mots»

Appelés pour l’absence inquiétante d’une mère de famille, les gendarmes se présentent au pavillon du 19, rue Yves Montand à Cagnac-les-Mines à 4h51 cette nuit du 15 décembre 2020 et un trentenaire engoncé dans un pyjama aux motifs de pandas leur ouvre la porte. C’est la première scène de l’affaire Jubillar : une maison à la construction inachevée, un «capharnaüm» en son sein…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 80% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous