Guerre Israël-Iran : les prix du gazole augmentent de plus de 6% dans les stations-service

Les analystes scruteront de près le cours du Brent ce lundi. Déjà en forte hausse après les premières frappes israéliennes, le marché n’a connu aucun répit durant le week-end. Dans une opération à portée hautement symbolique, les États-Unis ont mobilisé leurs bombardiers B2 et leur marine pour frapper trois sites nucléaires en Iran, dont celui de Fordo, où sont enfouies en profondeur les centrifugeuses capables d’enrichir l’uranium à plus de 60 %.

En Asie, les marchés ont réagi ce lundi matin avec une flambée de 6 % à l’ouverture. En Europe, la progression reste plus contenue. Pour l’heure, le prix du baril de Brent demeure sous le seuil symbolique des 80 dollars, mais la situation reste extrêmement volatile, suspendue aux développements géopolitiques des prochaines heures.

Le litre de gazole prend 10 centimes en 10 jours

Ces turbulences sur les marchés pétroliers ne sont pas sans répercussions pour les automobilistes. Alors qu’il avait atteint un point bas avant le regain des tensions au Moyen-Orient, le prix du carburant connaît une envolée rapide. Le gazole est en première ligne : en l’espace de dix jours, son tarif moyen a grimpé de 10 centimes par litre, d’après les calculs de Fig Data à partir des données publiques gouvernementales.

La hausse reste, pour l’heure, plus modérée du côté de l’essence, où les prix ont progressé d’environ 3 centimes, selon le type de carburant. Mais cette accalmie pourrait n’être que temporaire. Si les tensions venaient à s’aggraver, en particulier autour du détroit d’Ormuz - véritable point névralgique du commerce mondial d’hydrocarbures -, les cours pourraient rapidement s’emballer, avec des conséquences durables pour les consommateurs européens déjà fragilisés par l’inflation.