Relations avec Griezmann et Deschamps, capitanat, le choix Zidane... Kylian Mbappé sort du silence avant Croatie-France

Il revient. Six mois plus tard, Kylian Mbappé a retrouvé ce lundi l’équipe de France et le château de Clairefontaine avant, dès jeudi (20h45), d’affronter la Croatie en quart de finale aller de Ligue des Nations, à Split. Une rencontre que l’attaquant du Real Madrid abordera vraisemblablement avec le brassard de capitaine autour du biceps. Le capitanat des Bleus, un sujet plus que débattu lors de son absence de la sélection durant les rassemblements d’octobre et novembre 2024. «Je ne comprends pas pourquoi, alors que ça fait huit ans que je suis en équipe de France, ça devient un sujet, a lancé Mbappé dans une interview accordée au Parisien. Un capitaine reste un être humain. Entre nous, je pense qu’aucun joueur ne prend beaucoup de plaisir à venir en conférence de presse» 

Une «très bonne relation» avec Griezmann

L’ancien joueur du Paris-Saint Germain, pour qui les moindres faits et gestes sont décortiqués, estime que «ça peut arriver à tout le monde d’être dans un mauvais jour. Il faut accepter qu’on ne soit pas parfaits et que toutes nos interventions devant la presse ne le soient pas non plus.» Relancé sur son rôle de capitaine, il n’a pas manqué d’évoquer sa «très bonne relation» avec Antoine Griezmann, numéro 2 dans la hiérarchie jusqu’à sa retraite internationale surprise, annoncée fin septembre. Une surprise ? À peine pour Mbappé. «J’ai discuté avec Antoine avant qu’il n’arrête, a confié le capitaine des Bleus qui habite dans la même résidence à Madrid que son ex-coéquipier. Je savais non seulement qu’il allait arrêter, mais il m’a aussi expliqué pourquoi. Mais c’est toujours pareil, c’est sa décision, il n’y a que lui qui peut vous expliquer pourquoi il a fait ce choix-là. (...) Je ne suis pas tombé des nues quand l’annonce de son départ est arrivée.»

Et pour cause, les stars du Real et de l’Atlético de Madrid discutent souvent, Mbappé se rendant «pas mal de fois» chez son compatriote : «Avec Antoine, je vous rassure, on a une très bonne relation. J’adore son fils c’est un mordu de foot, il me rappelle un peu moi quand j’étais petit. Je l’adore, Amaro !». Frustré après un Euro 2024 raté dans les grandes largeurs, collectivement et individuellement, le numéro 10 des Bleus a «eu l’impression, avec Antoine, que tout ce qu’on avait fait pour la sélection avait été mis à la poubelle, qu’on venait juste d’arriver en équipe de France.» «Lui a décidé d’arrêter, moi je vais essayer de continuer jusqu’à ce que je ne puisse plus. Et on verra jusqu’où ça me mènera», a-t-il poursuivi, déjà tourné vers son objectif de «gagner une autre Coupe du monde.»

«Deux, trois désaccords qui ne sont pas graves du tout»

Un Mondial 2026, aux États-Unis, Mexique et Canada, qui sera le jubilé du sélectionneur Didier Deschamps. Soutenu par Kylian Mbappé. «On a connu des succès ensemble et notre relation ne peut pas finir à la poubelle pour deux, trois désaccords qui, en plus, ne sont pas graves du tout», a déclaré le Madrilène sur sa relation avec «DD». Et d’ajouter, à nouveau, sur sa période d’absence : «Je n’ai pas senti que les gens ont douté de mon attachement à l’équipe de France. Ça a fait parler, c’est vrai, parce que tout fait parler. Quand tu es blessé, c’est ton club et les staffs médicaux qui parlent. Et quand il y a une discussion avec ton entraîneur, c’est lui qui s’exprime (…) Ça a peut-être été un peu plus flou dans la communication auprès du grand public. Mais en interne, tout était très clair.»

Tout le monde parle de Zidane, donc on ne va pas faire celui qui vit dans une caverne.

Kylian Mbappé

Real Madrid, équipe de France, vie dans la capitale espagnole... Tout ou presque pourrait lier dans un futur proche Kylian Mbappé à un certain Zinédine Zidane, favori naturel pour succéder à Deschamps mais... pas encore nommé, évidemment. «Je sais de qui vous voulez que je parle, mais je ne parlerai pas de lui parce que ce n’est pas mon rôle, a tapé en touche l’attaquant merengue à ce sujet. Il y a un président à la Fédération, c’est lui qui va prendre cette décision-là. Tout le monde parle de Zidane, donc on ne va pas faire celui qui vit dans une caverne et qui ne sait pas ce qui se passe, mais ce n’est pas à moi d’en parler.»

«On s’est croisés un petit peu, mais j’essaie de faire en sorte que ça n’arrive pas trop souvent, parce que si je croise Zidane, je sais qu’il y aura pas mal de spéculations», a conclu, malin, le natif de Bondy, attendu désormais sur le terrain avec le maillot bleu dans 48 heures.