DÉCRYPTAGE - La politique agricole commune, les normes, le «pacte vert», les négociations de traités de libre-échange: toutes les revendications des syndicats concernent l’Union européenne.
Au fur et à mesure de l’avancée des tracteurs d’agriculteurs en colère vers l’Île-de-France et Paris, la campagne pour les élections européennes de juin prochain se réveillait. La crise agricole est venue percuter de plein fouet les états-majors des têtes de liste, nommées et même absentes, des partis politiques.
C’est que le sujet est éminemment… européen. La politique agricole commune, les normes, le «pacte vert», les négociations de traités de libre-échange: toutes les revendications des syndicats, comme la FNSEA ou encore la Coordination rurale, concernent l’Union européenne. Ce n’est pas pour rien qu’un millier de tracteurs ont pris la route de Bruxelles et du Parlement européen, jeudi.
«L’exception agriculturelle» de Bardella
Cette crise, comme beaucoup de crises, le Rassemblement national (RN) l’avait annoncée «bien avant tout le monde», veut croire un stratège mariniste. Cela ne veut pas dire que les Cassandre nationalistes puissent récolter, aisément, les fruits de la «révolte paysanne». Le vote agricole n’est pas acquis…