Rolex Paris Masters : «J'ai eu l'impression d'être Alcaraz», s’amuse Humbert après son point «incroyable» dans le tie-break
Sur sa victoire en quart : «J'ai fait un match très solide, du début à la fin. Et particulièrement un super premier set. J'ai très bien commencé en étant, comme d'habitude, ultra-agressif. J'ai assez vite lâché mes coups. Je sentais que je le prenais de vitesse. Au deuxième, il a mieux servi, j'ai eu moins d'occasions. J'ai eu deux balles de match où, malheureusement, j'ai les retours dans la raquette, mais je rate. Je continue simplement à me dire : "tu es dans le match, fais ton truc, ça va passer". J'ai concédé le break juste après. J'ai senti une douleur au pied sur un appui. Il s'est un peu bloqué. Le jeu d'après, il m'a offert quelques secondes, ce qui a changé complètement la physionomie du match. J'ai fait des points exceptionnels à la fin pour emporter la victoire.»
Sur son pied douloureux : «Non, ça va mieux. Le kiné était là. Il m'a mobilisé. Il voulait me strapper mais je ne le sentais pas. Il m'a dit de continuer un peu, que c'est peut-être quelque chose qui a bougé et que ça allait se remettre. J'ai serré les dents les deux, trois points d'après, et après, ça allait mieux. Je ne suis pas plus inquiet que ça. Je vais faire mes soins, il va regarder. Il n'y aura pas de problème.»
Sur le Central de Bercy : «Dès que je rentre sur le court, j'essaie de m'offrir un autre moment sur ce central, qui est incroyable avec les 15.000 personnes. Dès que je suis sur le court, je suis prêt à tout. Je joue avec mon cœur. C'est ce que je me répète tout le temps. Les solutions viennent à moi. Je ne suis jamais trop inquiet. Je joue vraiment en m'écoutant, avec un super feeling, et c'est pour ça qu'à la fin, je suis capable de faire des coups incroyables pour remporter la victoire.»
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La fatigue c'est comme un nuage, ça passe.
Ugo Humbert
Sur ses progrès sur le plan mental : «C'est dans la continuité. Je suis content que ça arrive maintenant. Ce qui fait aussi que je joue bien, c'est que je me suis un peu détaché du résultat. Du coup, c'est un peu plus facile. Je n'étais pas inquiet. Je me suis fait breaker. Je me suis dit : "s'il y a troisième set, il y a troisième set", je n'avais pas le choix. Je me suis dit : "tu es capable de revenir, si tu as la moindre opportunité, tu seras là". Je me sentais vraiment dans une concentration incroyable et à la fin complètement transcendé pour aller chercher la victoire. Je me suis rappelé quelques matchs où j'étais parfois attentiste dans les moments importants. Je voulais être maître de mon destin. Je me suis dit : "si tu rates, tu rates, mais au moins, il n'y aura pas à regretter". Je préfère donc y aller rater, plutôt qu'être attentiste et que le mec dise : "il a bien joué". Je suis content d'avoir réussi les deux coups à la fin pour gagner.»
Sur l'enchaînement des matchs : «Je me sens bien. Hier (jeudi), je me suis couché tard vers 2 heures, le temps de faire la presse, de me doucher, de manger et de faire les soins. L'excitation doit redescendre, ce n'est pas facile de trouver le sommeil. Tout à l'heure, j'ai bien aimé ce que m'a dit la psychologue : la fatigue c'est comme un nuage, ça passe. Je n'y prête pas attention. Je me dis : "on est là". Je profite à fond.»
Sur son point incroyable en défense dans le tie-break : «J'ai eu l'impression d'être Alcaraz ! Je me suis dit : "mais attends, qu'est-ce que je fais ?". Quand j'ai vu le premier lob et que le smash était un peu dur, j'ai anticipé du bon côté. Je vois qu'elle passe très proche du panneau. Je me dis : "elle va peut-être toucher". Je vois qu'elle est parfaite. Après le dernier lob, je me dis : "c'est monstrueux !". Je m'accroche jusqu'au bout. Il rate. Je me suis dit : "c'est le moment d'aller chercher le public pour le faire stresser un peu". Quand tu sens qu'il y a 15.000 personnes contre toi, ça aide aussi. Le point était incroyable.»
Propos recueillis en conférence de presse