Pourra-t-on bientôt être condamné pour des propos racistes tenus en privé ?

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Pourra-t-on bientôt être condamné pour des propos racistes tenus en privé ?

La proposition de loi pourrait durcir les sanctions contre certains propos racistes ou antisémites, tenus par exemple dans des conversations WhatsApp. MANAN VATSYAYANA / AFP

DÉCRYPTAGE - Une proposition de loi, votée en première lecture par l’Assemblée nationale, entend réprimer plus durement les propos racistes ou antisémites tenus dans un cadre non public. Le texte est pointé du doigt pour ses dérives liberticides. Que change-t-il réellement ?

L’Assemblée nationale a voté mercredi 6 mars, en première lecture, une proposition de loi «visant à renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste, antisémite ou discriminatoire». Co-écrit par les députés Renaissance Mathieu Lefèvre et Caroline Yadan, le texte sera examiné par le Sénat «dans les prochaines semaines», espèrent les auteurs, en vue d’une adoption d’ici la fin de l’année 2024. Les députés RN et LFI se sont abstenus.

La discussion en séance a été marquée par une succession de débats houleux et d’invectives, d’un bord à l’autre de l’hémicycle - dont le paroxysme a peut-être été atteint lorsque Éric Dupond-Moretti, mis en cause par le député RN Julien Odoul, a mimé le geste de la «quenelle» tout en accusant le parti de Marine Le Pen d’être héritier des Waffen-SS.

Mais davantage que ce grand moment de vie parlementaire, peu susceptible de marquer l’histoire par la hauteur et l’éloquence des interventions, c’est désormais le fond du texte qui suscite l’attention …

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