Européennes: questions dans la majorité sur la stratégie anti-RN d’Emmanuel Macron

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Il est difficile de changer de stratégie, quand Emmanuel Macron a lui-même demandé de pousser le clivage à l’extrême. Blondet Eliot/Blondet Eliot/ABACA

RÉCIT - Lors du débat sur le conflit ukrainien à l’Assemblée, le premier ministre, Gabriel Attal, a encore agité la menace russe pour mieux marquer les différences de son camp avec celui de Marine Le Pen. Une ligne qui ne fait pas l’unanimité.

Haro sur le Rassemblement national (RN)! De Gabriel Attal jusqu’à Gérald Darmanin, les orateurs qui se sont succédé au Grand Palais de Lille, samedi dernier, se sont employés à pointer une proximité entre le parti à la flamme et la Russie de Vladimir Poutine, en pleine guerre en Ukraine. Au point de provoquer des doutes en interne et de réveiller un débat ancien: cibler le RN, est-ce centrer la campagne sur ses thèmes, au risque de le faire monter?

Le premier ministre, lui, a choisi son camp. «Vaste tromperie» du «clan Le Pen», nationalistes dépeints en «rentiers de la peur» et en «fantômes du Parlement européen», accusés de «soumission» au Kremlin… Dans la salle, ce jour-là, il livre un réquisitoire inédit contre les troupes de Jordan Bardella, donné en tête dans les sondages, à trois mois des élections européennes de juin. Pour son premier meeting depuis sa désignation, la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer, appelle ensuite les Français à éviter «l’entrisme des amis de Poutine…

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