Assurance-chômage : pourquoi le gouvernement a fait marche arrière

À 20 heures, les résultats du premier tour des élections législatives commencent à tomber. Un coup de tonnerre pour certains, une suite logique pour d’autres. Mais la soirée a réservé d’autres surprises. À 22 h 30, Gabriel Attal annonce suspendre la réforme de l’assurance-chômage, pourtant qualifiée d'« indispensable » mi-juin par le président de la République Emmanuel Macron. Le premier ministre ne fait aucun discours et ne donne aucune explication. Juste une phrase envoyée à la presse. La nouvelle surprend. Pendant les quelques semaines qu’a duré cette campagne, le premier ministre n’a cessé de répéter que le décret serait bien pris « d’ici au 1er juillet » . Un mot d’ordre repris par le reste du gouvernement, à commencer par la ministre du Travail, Catherine Vautrin. Mieux, tout l’exécutif assurait « assumer » ce tour de vis des règles d’indemnisation qui « a été travaillé ». Ces derniers jours encore, les échos de la majorité confirmaient que le document était prêt et que seule la signature…