« Atlas du football populaire » : « Le club est un élément de l’identité locale »
Auteur de l’Atlas du football populaire (éditions Terres de feu), Yann Dey-Helle anime depuis 2018 le site Internet Dialectik Football, média au point de vue critique et informé sur le ballon rond dont la ligne éditoriale est résolument anticapitaliste.
À travers cet atlas très documenté qui s’étend des clubs anglais aux luttes sociales et féministes des fans sud-américains en passant par les alternatives au foot moderne proposées par les clubs italiens ou espagnols, Yan Dey-Helle dresse un état des lieux inédit du foot populaire montrant qu’un autre football est possible.
Si le football populaire existe depuis longtemps, la lutte pour le défendre n’est pas très ancienne. Comment est-elle apparue ?
Son apparition date du début des années 1990 en réaction au tournant libéral du football, symbolisé par la création de la Premier League en 1992, avec la naissance d’embryons de clubs ou de projets portés par des supporters. Mais le véritable essor à l’international de ces clubs gérés par leurs supporters date des années 2010 avec des projets significatifs dans plusieurs pays comme l’Italie ou l’Espagne (à Salamanque ou à Logroño) qui ont souvent comme modèle les clubs anglais créés un peu plus tôt par des supporters mécontents.