NBA : Shai Gilgeous-Alexander, MVP en quête de titre

Le Canadien Shai Gilgeous-Alexander, nouveau MVP de la NBA, ambitionne de mener Oklahoma City à un titre inédit lors de la finale face à Indiana qui débute jeudi, et ainsi réussir sur tous les tableaux. Avant Gilgeous-Alexander, des légendes du basket ont réalisé cette prouesse, comme LeBron James, Michael Jordan, Larry Bird, Kareem Abdul-Jabbar, Wilt Chamberlain ou encore Bill Russell.

Mais un MVP qualifié pour la finale, ce n’est pas si courant: le dernier en date est Stephen Curry qui, en 2016, avait été battu avec les Golden State Warriors par les Cleveland Cavaliers, un an après avoir bien triomphé en tant que meilleur joueur de la saison régulière.

Je n’ai pas encore pris le temps de regarder en arrière pour apprécier ce que nous avons réussi, je le ferai quand ce sera terminé

Shai Gilgeous-Alexander

La présence de «SGA» à ce stade de la compétition sonne pourtant comme une évidence. Avec des statistiques offensives exceptionnelles en saison régulière (32,7 points par match, N.1 en NBA, 5 rebonds et 6,4 passes en moyenne), grâce à un jeu explosif fait de démarrages et de ralentissements soudains, suivis d’un lay-up ou d’un tir à mi-distance précis, il a porté le Thunder au meilleur bilan de la ligue (68 victoires - 14 défaites).

Le meneur âgé de 26 ans a ensuite parfaitement enchaîné lors de la phase finale, avec un succès autoritaire contre Memphis (4-0), une victoire pénible contre Denver et Nikola Jokic au 2e tour (4-3), puis un triomphe en finale de conférence Ouest contre Minnesota (4-1). «Je n’ai pas encore pris le temps de regarder en arrière pour apprécier ce que nous avons réussi, je le ferai quand ce sera terminé», a prévenu Gilgeous-Alexander mercredi, lors d’une conférence de presse tenue dans son Paycom center à la veille du premier match de la finale au meilleur des sept rencontres.

Nerveux face à Denver

«En avançant dans ces play-offs, on parvient mieux à s’adapter et à gérer les émotions, on comprend mieux ce qu’il se passe, a-t-il expliqué après avoir reconnu une certaine nervosité face à Denver. Je suis concentré sur le premier match. Je veux être la meilleure version de moi-même pour aider le groupe, faire en sorte que l’on tourne à plein régime lors du moment le plus important de nos carrières, c’est tout ce qui me préoccupe

Avant d’arriver au sommet de sa confiance et de son jeu en finale NBA, «SGA» avait goûté à l’amère déception d’une défaite au 2e tour l’an passé, contre Dallas (4-2), alors que le Thunder affichait déjà le meilleur bilan de la conférence. Lors du 6e match, le Canadien s’était rendu coupable d’une faute sur PJ Washington alors qu’il ne restait que deux secondes à jouer et que le Thunder menait d’un point, envoyant l’ailier sur la ligne des lancers francs et Dallas en finale de conférence.

Dans mon esprit, je me dis tous les soirs que je suis le meilleur joueur sur le parquet, et que je veux que tout le monde le sente.

Shai Gilgeous-Alexander

«C’est ce genre de moments qui forge les champions», a-t-il estimé dans le documentaire NBA «Pass the rock» («Passer la balle»). «Dans mon esprit, je me dis tous les soirs que je suis le meilleur joueur sur le parquet, et que je veux que tout le monde le sente. Je cherche l’équilibre entre le respect pour l’adversaire et le fait de n’avoir peur de personne. C’est comme cela que tu deviens un LeBron (James), un Kobe (Bryant), un Michael Jordan», révèle-t-il à propos de son état d’esprit.

De sympathique jeune équipe en reconstruction, son Thunder, qui jouera sa deuxième finale après celle perdue en 2012, est devenu une machine à gagner, grâce à la flamboyance offensive de son meneur et à une féroce défense collective, de quoi avoir la faveur des pronostics contre les Pacers. «Avec les victoires on devient la cible, mais j’essaie de garder une mentalité de chasseur», prévient-il.