«Il va falloir nous réapprendre, à nous, à vraiment punir…» La voix brisée à l’annonce de la mort de Shamseddine, jeune adolescent passé à tabac près de son établissement, le maire centriste de Viry-Châtillon n’a prononcé que quelques mots, lourds d’amertume, jetés sur nos écrans, avant de disparaître au sein du grand tourbillon médiatique. Quelques phrases sans emphase, susurrées plutôt qu’énoncées, hoquetées entre les larmes. Loin de la déclaration martiale, comme une fulgurance douloureuse, une confession: nous avons failli, et, dans cette faille, ce déni, l’innommable a grandi. Shamseddine, 15 ans, un collégien appliqué, selon ses professeurs, massacré à la sortie des cours par une bande de jeunes encagoulés ; Samara, 13 ans, qui s’habille «à l’européenne», harcelée et lynchée par plusieurs adolescents à proximité de son collège… Le monstre a faim. L’hyperviolence est maintenant le fait d’adolescents de plus en plus jeunes, de jeunes garçons, mais aussi de filles ; elle est entrée de…
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«Violence à l’école: répondre à la décivilisation»
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L’ÉDITORIAL DU FIGARO - L’hyperviolence est entrée de plain-pied dans l’école et est maintenant le fait d’adolescents de plus en plus jeunes.