« On ne tombe pas amoureux du marché unique », disait Jacques Delors. L’Italien Enrico Letta, dont l’ancien président de la Commission européenne était le mentor, n’est pas loin de penser le contraire. À condition que le « grand marché » devienne un bénéfice « pour tous », les PME comme les grandes entreprises, les personnes moins qualifiées comme les salariés les plus compétents, les régions périphériques comme les plus connectées. À condition aussi que le marché unique soit étendu à des secteurs restés nationaux : l’énergie, les télécommunications, la défense ou les transports, en témoignent les lignes à grandes vitesses développées dans les États membres mais très peu européennes.
L’ancien président du Conseil italien a présenté jeudi aux dirigeants des Vingt-Sept réunis à Bruxelles le rapport sur le marché unique qui lui avait été commandé par le président du Conseil européen. Cette analyse très attendue sera complétée, en juin, par celle de l’ex-président de la BCE