Au lendemain du scrutin européen, où, avec quasi 29 % des voix, Fratelli d’Italia a fait élire 25 députés, la présidente du Conseil italien se réjouit de voir son « gouvernement fort renforcer l’Italie dans les négociations pour la prochaine Commission européenne . Dans cette phase, l’Italie sera protagoniste et non spectatrice. » À la conférence de presse de clôture du G7 à Borgo Egnazia, elle répète que l’Italie mérite qu’on lui donne un rôle de premier plan. En somme, Giorgia Meloni se voit en faiseuse de rois à Bruxelles.
Le sera-t-elle ? Car avec 406 sièges, sur un total de 720, la majorité sortante, composée du Parti populaire européen (190), des socialistes et démocrates (136) et des libéraux (80), a 46 députés de plus que la majorité de 360. « On n’aura pas besoin des élus de Giorgia Meloni pour élire la Commission européenne, à commencer par son président ou sa présidente, pressentie pour être la candidate du PPE, Ursula von der leyen », confirme Sandro Gozi, élu…