Les rumeurs vont bon train autour du biopic de Michael Jackson. Porté par Jaafar Jackson, le propre neveu du «roi de la pop», cet ambitieux long-métrage, réalisé par le cinéaste oscarisé Antoine Fuqua (Les Sept Mercenaires) pourrait être scindé en deux parties, selon le média américain Deadline. 

La production du film, qui aurait coûté plus de 150 millions de dollars, souhaite en effet intégrer un maximum de détails sur la carrière du chanteur: « La vie de Michael Jackson, de ses débuts avec les Jackson 5 jusqu’à sa perte, est une histoire épique digne d’un roman », précise Deadline. Selon les rumeurs, le montage actuel du biopic intitulé Michael, s’étalerait sur presque quatre heures. De quoi repousser une nouvelle fois la date de sortie du film qui, initialement prévue en avril puis octobre 2025, pourrait être reportée à 2026.

« Conflit interne »

Mais d’autres facteurs expliquent ce possible report. Certaines parties du scénario provoquent des désaccords et ralentissent la réalisation du film. Toujours selon Deadline, les héritiers du chanteur refusent catégoriquement que le film mentionne les plaintes d’accusations d’agressions sexuelles au début des années 1990. « La présence de ces allégations a donné lieu à un violent conflit interne » révèle le média. Le cas de retranscrire ou non l’affaire Chandler a créé de vif débat, contraignant l’équipe à réaliser de « nombreux tournages supplémentaires ». 

Pour rappel, Jordan Chandler, alors âgé de 13 ans, s’était lié d’amitié avec le chanteur en 1992. Mais dès l’année suivante, le jeune garçon et sa famille ont porté plainte contre l’interprète de Thriller. L’affaire s’était conclue par un accord à l’amiable entre les deux parties, la star se résignant à verser plus de 22 millions de dollars de dommages et intérêts. Dix ans plus tard, le Roi de la Pop est à nouveau accusé d’agressions sexuelles, par les proches de Gavin Arvizio, un enfant également âgé de 13 ans. Après deux années de procès, le chanteur est finalement acquitté, au prix de graves soucis de santé. L’image du chanteur sortira durablement écornée de ces deux affaires, jusqu’à sa mort en 2009.

En 2023, la décision de consacrer un film à Michael Jackson avait été vivement critiquée par Dan Reed, le réalisateur de Leaving Neverland, documentaire choc qui accuse de pédophilie Michael Jackson. Ce dernier s’en était indigné dans The Guardian  : « Pourquoi personne ne demande l’annulation de ce film qui va glorifier un homme qui violait des enfants ? », écrivait-il alors.