Guerre à Gaza : le Moyen-Orient est au bord de l’embrasement

« Le spectre d’un conflit incontrôlé aux conséquences dévastatrices pour la population des deux pays (Liban et Israël – NDLR). » La mise en garde vient de Mohamed Khaled Khiari, secrétaire général adjoint de l’ONU. Bien que la plupart des échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah libanais aient eu lieu le long de la frontière ces dernières semaines, certaines frappes touchent en profondeur le territoire adverse. « Le risque d’erreur de calcul et de nouvelle escalade augmente à mesure que le conflit à Gaza se poursuit », pointait le diplomate.

Trois mois après l’attaque du Hamas, le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts, et le déclenchement par Israël d’une intervention militaire inédite par son ampleur, ses destructions et ses massacres (au moins 21 000 morts dans l’enclave palestinienne), la diplomatie semble incapable d’enrayer la guerre. Outre un embrasement à la frontière israélo-libanaise, les groupes paramilitaires chiites ont mené des attaques contre les troupes américaines en Irak et en Syrie. Les rebelles houthis au Yémen ont tiré plus de 100 missiles et drones sur des navires en mer Rouge, incitant le Pentagone à créer une nouvelle force opérationnelle navale pour faire face à la menace.

« C’est Netanyahou, franchement, qui dicte les termes sur tous les fronts – à Gaza, à la frontière libanaise, dans la région – pour les raisons de Netanyahou. C’est sa guerre, explique Khaled Elgindy, chercheur au Middle East Institute de Washington, interrogé par The Guardian. Je pense que chaque jour qui passe nous rapproche d’une expansion régionale de tout ce désordre. »

À la frontière libanaise, la pression minimale du Hezbollah