Les espoirs du gouvernement risquent fort d’être douchés. Imposé par une récente loi, le calendrier accéléré des négociations tarifaires annuelles entre distributeurs et industriels des produits de grande consommation sera, certes, tenu. Mais il ne devrait pas entraîner la baisse générale des prix alimentaires que promet Bercy depuis des mois.
Les distributeurs et leurs fournisseurs viennent tout juste d’entamer, avec six semaines d’avance, leurs pourparlers annuels. Le climat est plus tendu que jamais. «La semaine dernière, un distributeur m’a demandé de but en blanc des baisses de tarifs de 30 %», assure le patron d’une PME de la pâtisserie industrielle.
Nouvelle inflation
La fin des discussions a été avancée au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, au 31 janvier pour les autres. 90 % des industriels ont déjà envoyé leurs conditions générales de vente, et les dernières sont attendues d’ici au 5 décembre. Ils demandent en moyenne une hausse de tarifs de 4 %…