Sans attendre l’adhésion de la Suède à l’Otan, toujours suspendue à la ratification de la Turquie et de la Hongrie, les pays du Nord s’organisent pour renforcer leur défense. Depuis que la Finlande est devenue membre, au printemps, l’Alliance partage une nouvelle frontière de 1300 km avec la Russie. Si l’on ajoute l’enjeu de la mer Baltique, où les ports de Kaliningrad et Saint-Pétersbourg forment deux enclaves stratégiques sous pression, et l’accès à l’océan Arctique, vital pour la flotte sous-marine russe, le nord de l’Europe est devenu un théâtre de confrontation potentielle avec la Russie.
«La région serait en première ligne d’un conflit», souligne l’expert des enjeux de sécurité Henri Vanhanen dans une analyse pour l’institut Carnegie. Le Nord ne peut plus être «le flanc oublié» de l’Alliance, écrit ce chercheur.
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La Finlande «sera la première à souffrir» en cas d’escalade entre l’Otan et la Russie, a d’ailleurs confié jeudi le diplomate Mikhaïl Ulyanov, représentant de Moscou à Vienne…