Un an après le 7 octobre: à Gaza, le travail humanitaire prendra au moins une génération

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Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF International, parle de l'aggravation de la situation à Gaza lors d'une conférence de presse au siège de MSF à Genève, Suisse, le 4 avril 2024. KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

VU D'AILLEURS - Christopher Lockyear, le secrétaire général de Médecins sans frontières International, basé à Genève, alerte sur l'ampleur de la crise qui frappe les civils gazaouis et, bientôt, les Libanais.

Voilà un an que Christopher Lockyear, l'un des visages de Médecins sans frontières (MSF), expose à qui veut l'entendre la gravité de la situation humanitaire à Gaza. Il s'est lui-même rendu sur place au printemps pour constater l'ampleur du drame de ses yeux.

Les chiffres donnent le tournis: en plus des 42.000 Gazaouis tués, en majorité des civils, environ 100.000 autres ont été blessés, dont 12.000 en attente d'une évacuation médicale vers l'étranger. 90% de la population est déplacée. Plus de 600.000 enfants ne vont plus à l'école. Deux tiers des bâtiments de l'enclave ont été détruits, un niveau de destruction jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale, selon l’ONU.

Le spectre d'une autre crise humanitaire apparaît quelques centaines de kilomètres plus au nord, au Liban, où un million de personnes ont fui les bombardements israéliens dans le sud du pays. De Beyrouth à Gaza, le travail des ONG s'annonce herculéen. Interview.

Un an après le 7 octobre, comment décrire l'état dans…

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