Le projet H2 Notos pourrait être un des premiers gigaprojets à alimenter l’Europe en gaz renouvelable.
L’Europe, Allemagne en tête, lorgne l’immense potentiel de production d’électricité renouvelable de l’Afrique du Nord pour lui fournir une partie de son hydrogène. Ce gaz est présenté comme un vecteur essentiel à la décarbonation de l’industrie, à condition d’en disposer en quantité suffisante et qu’il soit produit à partir d’électricité renouvelable ou bas carbone. Faute de quoi, il ne serait pas vert.
Le projet H2 Notos, porté par la coentreprise TE H2, détenue à 80 % par TotalEnergies et 20 % par le groupe Eren et par le producteur d’électricité autrichien Verbund, pourrait être un des premiers à donner corps à cette ambition. L’entreprise vient de signer un protocole d’accord avec la Tunisie pour étudier son projet, nécessitant « plusieurs milliards d’euros » d’investissement. L’ambition de TE H2 est simple : développer dans le Sud tunisien, dans la région relativement désertique de Tataouine, des parcs éoliens et fermes photovoltaïques sur 2000 kilomètres carrés.
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