PSG-Real Madrid : irrésistible, la machine infernale parisienne a encore frappé

Il n’y a pas eu de match mercredi, au MetLife Stadium. Pas longtemps… Après 25 minutes de jeu, la machine infernale parisienne avait déjà tué une grande partie du suspense. Le Real Madrid n’avait tout simplement pas les armes pour rivaliser avec ce PSG, toujours plus fort, toujours plus impressionnant, toujours plus irrésistible. Après Manchester City, Liverpool, Arsenal et l’Inter en Ligue des champions, puis l’Atlético Madrid et le Bayern Munich en Coupe du monde des clubs, la Casa Blanca a pris le bouillon à son tour face aux hommes de Luis Enrique (4-0). Démonstration de force.

Une classe d’écart entre les deux équipes, tactiquement, physiquement, mentalement. «Dans un match comme ça, contre une grande équipe, on voit tout de suite les erreurs, les choses qu’on doit améliorer. Paris, c’est la meilleure équipe du monde sur le terrain», constate Thibaut Courtois. «Faisons preuve d’autocritique, notre niveau n’était pas suffisant», résume Xabi Alonso, qui ne dirigeait que son sixième match sur le banc madrilène.

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Le Real creuse la propre tombe

Comme souvent, on pourrait avoir tendance à minimiser la performance parisienne, se dire que ce Real avait des circonstances atténuantes. Et il en a, à commencer par le fait que les Merengue «sont sur un schéma nouveau alors (que le PSG) déjà deux années de boulot» derrière lui, dixit Luis Enrique. Par ailleurs, Trent Alexander-Arnold a été contraint de déclarer forfait, Dean Huijsen était suspendu et Kylian Mbappé, qui a pu mesurer l’écart entre sa nouvelle équipe et la précédente, n’est pas dans les meilleures dispositions. Last but not least, les vice-champions d’Espagne ont creusé leur propre tombe avec les bourdes de Raul Asensio et Antonio Rudiger sur les deux premiers buts parisiens, dans les 10 premières minutes. Deux erreurs «qui changent le match», dixit Courtois. Sauf que la punition appliquée à ce Real Madrid imparfait n’a rien d’un accident ou d’une exception. Les Rouge et Bleu ont simplement joué leur jeu et récité leur football dans le New Jersey.

On a fait des efforts incroyables.

Achraf Hakimi

«On mérite cette victoire, jubile Achraf Hakimi, encore hyperactif samedi face à son club formateur et passeur décisif sur le troisième but parisien. On a fait des efforts incroyables. L’adversaire n’était pas simple, mais on a fait un travail magnifique». Auteur de son premier doublé, Fabian Ruiz, brillant mercredi, ne boudait pas son plaisir : «Je ne pouvais pas rêver mieux. Bravo à toute l’équipe qui m’a permis de marquer ces deux buts. On savait que ce serait difficile, il faisait chaud. On est très contents». Un doublé qui est venu mettre en lumière le match plein de l’international espagnol, discret à ses débuts à Paris, indispensable aujourd’hui. «Changer de pays, de championnat, ce n’est jamais facile. C’était difficile au début, mais l’entraîneur est arrivé. J’essaye de faire le mieux, cette saison a été super. C’était très riche», savoure-t-il.

«Mon objectif en tant qu’entraîneur est de voir mes joueurs profiter, que les fans profitent aussi de nous voir jouer», souligne pour sa part Luis Enrique. Mission accomplie. Et comment… Le fond et la forme pour l’Espagnol.

Un appétit d’ogre

Sa machine est parfaitement huilée. Luis Enrique, c’est la possession, la maîtrise, le contrôle. Mais son équipe est désormais capable de répondre à tous les défis. L’adversaire presse haut ? Pas de problème, les Parisiens peuvent faire le dos rond et piquer en contre, comme ils l’ont fait contre le Bayern. D’ailleurs, ils le font aussi dans des rencontres où ils dominent, comme mercredi. Jamais de baisse en termes d’intensité, de volonté et de courses. «Kvara» est un symbole dans ce domaine. Et surtout, le Paris-SG a faim, encore et toujours. Après avoir remporté tous les trophées disponibles en France (Ligue 1, Coupe de France, Trophée des champions) et en Europe (Ligue des champions), et malgré un niveau de fatigue important, Marquinhos et compagnie veulent vraiment remporter ce Mondial des clubs.

«C’est un objectif que l’on a depuis le début, c’est difficile de le réaliser, très peu d’équipes le peuvent, il reste un seul match pour écrire, construire l’histoire. Un club français capable de conquérir tous les trophées, la Ligue des champions et le Mondial des clubs, ça représente beaucoup pour nous», promet Luis Enrique, plus heureux que jamais dans son costume d’entraîneur du club de la capitale. Et de poursuivre : «C’est un plaisir de travailler à Paris en tant qu’entraîneur, dès le début j’ai vu le soutien de la direction sportive et du président pour réaliser nos objectifs, et on ne pensait pas obtenir de si bons résultats pour être honnête». Il n’est pas le seul à être surpris. Encore que, plus personne ne l’est désormais. Le PSG s’est élevé au rang de référence dans le football actuel. La crème de la crème.

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Coup double pour Dembélé ?

Reste à relever un dernier défi dimanche, toujours dans le New Jersey, face à la surprenante équipe de Chelsea. Un sacre qui rapprocherait encore un peu plus Ousmane Dembélé du Ballon d’or. «Pour moi, sur le Ballon d’or, il doit y avoir des conditions sine qua non, non seulement des buts et passes décisives mais aussi de faire gagner à l’équipe des trophées. Le joueur qui a fait tout ça c’est Dembélé, avec beaucoup d’écart sur les autres joueurs. C’est mon opinion», glisse malicieusement Luis Enrique. Certes, le Paris-SG, c’est une équipe, un groupe, un collectif. Mais il n’y a pas de mal à se faire du bien. Et si un sacre dimanche peut aider «Dembouz» dans sa quête individuelle…