La Hongrie bloque un accord sur 50 milliards d'euros d'aide européenne à l'Ukraine

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La Hongrie s'est opposée vendredi 15 décembre à un accord sur un programme d'aide de 50 milliards d'euros de l'Union européenne (UE) à l'Ukraine, et les dirigeants du bloc, réunis en sommet, ont décidé de reprendre les discussions en janvier, a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Mark Rutte a dit que 26 des pays de l'UE étaient d'accord pour fournir ces fonds, prélevés sur le budget de l'UE, à Kiev, mais que la Hongrie s'était opposée à cette décision, qui doit être approuvé à l'unanimité par les Vingt-Sept.

"Nous avons encore du temps, l'Ukraine ne sera pas à court d'argent dans les prochaines semaines", a indiqué Mark Rutte aux journalistes à l'issue des négociations. "Nous nous sommes mis d'accord avec les 26 pays. Victor Orbán, la Hongrie, n'y est pas encore arrivé. Je suis assez certain que nous pourrons parvenir à un accord au début de l'année prochaine, nous pensons à la fin janvier", a ajouté Mark Rutte, précisant qu'un autre sommet serait organisé afin de parvenir accord.

Nouveau sommet en janvier

"Nous reviendrons sur le sujet début janvier" lors d'un nouveau sommet, a indiqué au milieu de la nuit le président du Conseil européen Charles Michel.

"Résumé de la nuit : veto pour des fonds supplémentaires à l'Ukraine" comme pour le projet de révision du budget européen, a de son côté indiqué le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (ex-Twitter).

L'UE avait prévu d'accorder à l'Ukraine une aide de 50 milliards d'euros, 33 milliards de prêts et 17 milliards d'euros de dons, sur quatre ans à compter de l'an prochain. Cette nouvelle aide est jugée cruciale à Kiev au moment où une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée au Congrès en raison de réticences d'élus républicains.

Les dirigeants européens avaient pourtant réussi quelques heures plus tôt à se mettre d'accord sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine. Viktor Orbán avait cette fois accepté de s'abstenir, pour ne pas avoir à endosser une décision qu'il n'a cessé de juger désastreuse pour l'avenir de l'UE.

Avec Reuters et AFP

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