DÉCRYPTAGE - L'« année blanche », dispositif qui consiste à ne pas tenir compte de l’inflation a récemment fait son retour dans les débats budgétaires en coulisses.
À certains égards, l’élaboration du budget 2025 s’apparente à un film d’épouvante. Texte crucial de la rentrée, le projet de loi de finances (PLF) cristallise toutes les angoisses de la crise politique en cours. Fera-t-il l’objet d’une motion de censure ? Mènera-t-il à une impasse budgétaire ou à une crise de la Ve République ? À ces scénarios effrayants s’ajoutent les mesures revenantes qui peuplent les couloirs de Bercy quand il s’agit de proposer des économies pour assainir les comptes publics. Parmi elles, l’« année blanche » - ce dispositif qui consiste à ne pas augmenter les retraites et les prestations sociales d’une année sur l’autre (à ne pas tenir compte de l’inflation, donc) - a récemment fait son retour dans les débats budgétaires en coulisses, selon certaines sources proches de l’exécutif.
Concrètement, début août, Bruno Le Maire - soucieux de mettre les finances publiques sur une trajectoire qui leur permettraient de revenir…