La transcription, nouveau graal des pianistes

Faut-il y voir une course à la virtuosité caractéristique de notre époque? Ou la volonté de renouer avec une tradition disparue depuis près d’un siècle? Sans doute un peu des deux. Depuis quelques années, la transcription pianistique, qui trouva son âge d’or au XIXe siècle avec Franz Liszt, fait un retour remarqué. Derniers exemples? Les récents albums des pianistes Florian Noack et Nikolaï Lugansky. Sortis simultanément il y a un mois, respectivement chez La Dolce Volta et Harmonia Mundi, ces derniers remettent, par un étrange hasard du calendrier, cet exercice longtemps prisé des pianistes compositeurs sur le devant de la scène.

Le premier, Florian Noack, jeune pianiste belge à peine trentenaire réputé pour ses interprétations de Prokofiev - mais aussi pour son travail autour de compositeurs méconnus tels Medtner ou Lyapunov, s’est fait une spécialité de ce travail de transcriptions, auquel il avait déjà consacré deux disques. Le second, Nikolaï Lugansky, de vingt ans son aîné, ne s’y…

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