Viol antisémite d’une jeune fille de 12 ans à Courbevoie : deux mineurs condamnés à neuf et sept ans de prison ferme
Deux mineurs de 14 ans ont été condamnés ce vendredi par le tribunal pour enfants de Nanterre à neuf et sept ans de prison ferme de prison après le viol en réunion d’une fillette de 12 ans de confession juive à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 15 juin 2024. Ils étaient jugés à huis clos depuis mercredi, notamment pour viol en réunion, agression sexuelle, violences, tentative d’extorsion, menace de mort et injure, le tout aggravé en raison de l’appartenance de la victime à une religion.
Un troisième mineur âgé de 13 ans, ex «petit ami» de la victime et instigateur du crime, a lui écopé d’une mesure éducative de cinq ans et un placement. Il était jugé pour complicité de viol et les mêmes autres infractions que ses complices. La responsabilité pénale étant fixée à 13 ans au minimum, il échappe à la détention en raison de son âge (12 ans) au moment des faits.
Ce crime sordide avait eu un retentissement national en pleine campagne pour les élections législatives. La victime, alors âgée de 12 ans, avait eu une «amourette» avec un mineur du même âge. Après avoir appris que la jeune fille est de confession juive, il était entré dans une colère noire. Elle lui avait en effet initialement fait croire qu’elle était musulmane pour «se protéger» après avoir été harcelée dans son collège du fait de sa religion suite au 7 octobre 2023 (date de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, NDLR).
Viols, humiliations et insultes antisémites
Ce mineur, âgé de 12 ans à l’époque, avait entraîné la victime dans un local désaffecté à Courbevoie, où deux complices de 13 ans l’ont violée à plusieurs reprises en filmant les faits. Durant son calvaire de près d’une heure, la jeune fille a également subi des insultes antisémites et des humiliations. Son ex «petit ami» lui a notamment touché la poitrine de la fillette puis l’a traitée de «sale juive». Avant de la gifler, de la mettre au sol en lui tirant les cheveux puis de lui mettre un briquet près de sa joue en menaçant de la brûler.
«Il n’a pas supporté l’idée qu’elle soit juive. Quand il l’a appris, toute sa haine s’est déversée sur elle avec des injures et des coups. Il lui a aussi reproché d’être contre la Palestine et de soutenir Israël», expliquait au Figaro Me Muriel Ouaknine-Melki, avocate de la famille de la victime, après les faits. «Elle a eu la présence d’esprit de lui dire qu’elle était pour la paix et malgré tout, la violence s’est déchaînée et les viols sont arrivés. Le thème de la Palestine a été prééminent du début à la fin de son calvaire. Ce thème a été repris par les autres mineurs», complétait l’avocate.