Ligue Europa : Lens en prolongation, Rennes et Toulouse éliminés (très) frustrés

Un club encore en vie sur trois, en attendant de voir ce que l’Olympique de Marseille donnera dans la soirée après son match nul de l’aller à l’extérieur face à Donetsk (2-2). Pour le moment, les barrages de Ligue Europa ne risquent pas de rendre le sourire au football français. Lens - tenu en échec à Bollaert (0-0) par Fribourg - est parvenu à faire la différence lors du premier acte grâce à des buts signés David Pereira Da Costa (28e) et Elye Wahi (45+2e). La seconde période allait être plus compliquée, avec la réduction du score de Sallai (1-2, 67e) et l’égalisation dans les arrêts de jeu du même Sallai (2-2) qui expédie les deux équipes en prolongation.

Les Rennais héroïques mais éliminés

Le miracle n'a pas eu lieu ce jeudi soir au Roazhon Park où flottait une atmosphère de Ligue des champions. Balayé à l'aller (3-0), Rennes est officiellement éliminé de la compétition malgré sa victoire face à l'AC Milan (3-2 ; 3-5 score cumulé). Pourtant, l'exploit est devenu de plus en plus crédible dès le début de la partie. Multipliant les offensives, les hommes de Julien Stéphan ont trouvé la faille d'entrée grâce à une frappe croisée parfaite de Bourigeaud (11e). Timides et fébriles, les Rossoneri ont finalement réagi 11 minutes plus tard par Jovic (remplaçant d'Olivier Giroud) de la tête, après un centre parfait de Théo Hernandez. Maignan, sur une frappe de Kalimuendo, avait sauvé les siens (27e) d'un superbe arrêt réflexe.

En seconde période, les Rennais sont revenus avec les mêmes intentions et, sur une faute de Kjaer, Benjamin Bourigeaud a converti son premier penalty (2-1, 54e). Mais là aussi, quatre minutes plus tard, sur une mésentente de la défense de Rennes, Leao a poussé au fond des filets pour remettre les siens à égalité (2-2, 58e). Les coéquipiers de Steve Mandanda ont continué leur rythme effréné et après une main de Gabbia dans sa surface, Bourigeaud a inscrit son troisième but du match (3-2, 68e). Les assauts bretons de fin de partie n'auront pas suffi. Rennes sort tout de même par la grande porte.

Toulouse sort la tête haute

Après une défaite «encourageante» (2-1) sur la pelouse de l'Estadio de la Luz à Lisbonne, Toulouse s'est donné le droit de rêver pour le retour à domicile. Et ils se sont accrochés à ce rêve durant l'entièreté de la première période. Dès l'entame, le Stadium poussait et réclamait l'exploit, alors le Téfécé s'exécutait et sortait le bleu de chauffe d'entrée. Ils allaient chercher Benfica dans son camp, se procurant même les premières occasions. La débauche d’énergie leur a néanmoins coûté une fin de mi-temps compliquée. Par deux fois, les Lisboètes auraient pu mettre fin aux espoirs adverses. D'abord lorsque Di Maria ratait le cadre à deux mètres de la cage toulousaine, puis quand Restes sortait le grand jeu face à Antonio Silva qui s'était improvisé attaquant. À la mi-temps, le compte n'y était pas, mais l'envie si.

En seconde période, cette impression allait se décupler avec les énormes occasions consécutives de Sierro, Spierings et Nicolaisen. Les trois ont échoué devant Trubin, ou ont manqué le cadre de peu. Les Toulousains étaient passés à la vitesse supérieure, mais la chance n'a pas tourné en leur faveur. Benfica a tenu bon, et les Portugais se sont contentés de leur avance d'un but. Pendant les 90 minutes, le stade entier a senti l'exploit possible, mais a la fin, il n’y a presque que des regrets.