Mineur tué à Dax en marge de la victoire du PSG: qu’est-ce qu’une notice rouge d’Interpol, dont le suspect fait l’objet ?
FOCUS - Âgé de 16 ans, l’auteur présumé du meurtre de l’adolescent de 17 ans, attaqué au couteau après la finale de la Ligue des Champions, est le seul mineur référencé par ces notices rouges.
Passer la publicité Passer la publicitéIl est le seul mineur à figurer sur cette liste. Activement recherché, l’auteur présumé de l’assassinat d’un adolescent de 17 ans à Dax dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin, âgé de 16 ans, fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol depuis ce vendredi. Mais de quoi s’agit-il ?
Les notices de couleur d’Interpol permettent aux différents pays de transmettre des alertes et des demandes d’informations à leurs voisins du monde entier. Elles sont publiées par le secrétariat général à la demande de bureaux centraux nationaux Interpol de pays membres. Elles peuvent être consultées par tous les pays dans la base de données qui les centralise, indique le site internet de l’organisation internationale de police criminelle. Certaines notices peuvent également être publiées à la demande des tribunaux pénaux internationaux et de la Cour pénale internationale pour des personnes recherchées pour des crimes relevant du génocide, des crimes de guerre ou encore des crimes contre l’humanité.
Des notices de différentes couleurs
Au total, il existe neuf types de notices différentes. La notice jaune concerne les personnes disparues, la bleue demande des renseignements complémentaires et la noire s’applique à la recherche d’informations sur des corps non identifiés. La verte alerte concernant les activités criminelles d’une personne représentant une menace potentielle pour la sûreté publique et l’orange alerte quant à elle des menaces imminentes. Tandis que la notice mauve concerne la recherche d’informations sur des modes opératoires. Actuellement en phase pilote, la notice argent demande l’identification et le traçage des avoirs criminels, et la notice spéciale Interpole - Conseil de sécurité des Nations unies, concerne des individus visés par des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU. Enfin, la notice rouge, permet de transmettre au réseau des avis de recherche internationaux sous le terme de «Wanted persons» (personnes recherchées), dans le but de faciliter leur interpellation.
En 2023, 12.620 notices rouges ont été publiées par Interpol. Ce sont les notices les plus utilisées. Actuellement, sur les 124.741 notices confondues, 74.224 notices rouges sont toujours actives.
Identité et faits reprochés sont communiqués
Une notice rouge contient plusieurs informations. Parmi elles, des renseignements au sujet de l’identité de la personne recherchée, c’est-à-dire son nom, sa date de naissance, sa nationalité ainsi que la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Des photographies et ses empreintes digitales peuvent aussi être fournies. Par ailleurs, les faits qui lui sont reprochés sont transmis (meurtre, viol, vol à main armée, etc.). Attention toutefois : «Les notices rouges sont des avis de recherche internationaux, et non des mandats d’arrêt», note Interpol. Ainsi, l’organisation «ne peut contraindre les services chargés de l’application de la loi d’un pays à arrêter une personne faisant l’objet d’une notice rouge». Chaque pays membre décide donc «d’habiliter ou non ses services chargés de l’application de la loi à procéder à des arrestations dans ce cadre».
Les notices rouges ne concernent que des infractions de droit commun. Un individu ne peut dont pas faire l’objet d’une notice rouge si son infraction est liée à des «normes comportementales ou culturelles» controversées dans certains pays (telles que la prostitution), ou si elle est liée à des questions d’ordre familial ou privé (comme l’adultère, la polygamie ou des rapports homosexuels). Enfin, la notice rouge ne peut pas non plus s’appliquer à des infractions résultant d’une violation de lois de nature administrative, «sauf si l’activité criminelle a pour but de faciliter la commission d’une infraction grave ou si l’on soupçonne qu’elle a des liens avec la criminalité organisée».