«On lèvera notre main à chaque fois qu’on le pourra» : les Spurs de Wembanyama se verraient bien revenir à Paris

San Antonio et la France, une longue histoire. De Tony Parker à Boris Diaw, en passant par Nando De Colo ou Ian Mahinmi, le club texan a souvent misé sur les talents hexagonaux. En fait, les Spurs ont, depuis longtemps, le regard tourné vers l’international sous l’impulsion de Gregg Popovich. «On a une grande relation à l’international, la France en particulier. C’est génial d’amener notre équipe, nouvelle, pour profiter de l’héritage international», note le CEO de la franchise d’Alamo City, RC Buford, lors d’un point presse avec une poignée de journaliste, ce mercredi, à Bercy.

Évidemment, San Antonio est désormais emmené par un autre joueur français, un certain Victor Wembanyama. «La première fois que je l’ai vu, c’était en mai 2019, à Cholet. Ça a eu une grande influence sur notre stratégie de reconstruction», souligne-t-il, affirmant que Wemby, impressionnant de «maturité», est déjà «devenu un leader» et même «un grand mentor pour nos jeunes joueurs !». Et d’ajouter, sur ce qui l’impressionne le plus chez le prodige français de 21 ans : «On voit quelque chose de nouveau tous les jours avec lui. Il y a toujours un moment "wow" provoqué chez les joueurs, les nôtres et ceux des équipes adverses. En dehors du parquet, il y a la façon dont il connecte avec les gens, sa relation avec ses amis et sa famille, sa maturité, sa passion pour le jeu, la vie, il veut être grand et met en place le travail. Il y a une raison à tout ça : le travail. Son impact ? On le voit tous les soirs, le respect que les joueurs ont pour lui, les adversaires, mais on voit aussi dans les votes pour le All Star. Son jeu parle pour lui.»

À quand le retour de Pop sur le banc ?

Pour Wembanyama, ce déplacement à Paris, avec les matchs contre Indiana jeudi (20h) et samedi (18h), c’est l’occasion de renouer avec ses racines et présenter son pays à ses coéquipiers. Pour la NBA, c’est une formidable opération marketing. Et pour San Antonio ? «C’est un voyage qui coute cher. Mais le but est de montrer à la communauté en France qu’on est là pour durer et nouer des relations. Notre but est de continuer à être présent en France. On parle de programmes avec le PSG, la Maison Spurs, à travers Victor. On a une grande marque à l’international grâce à nos joueurs internationaux, ça donne l’opportunité d’aller encore plus loin», explique Buford, rappelant que la NBA a récemment autorisé les clubs à signer des contrats en dehors des Etats-Unis. Et San Antonio n’a pas attendu les NBA Paris Games pour se saisir de l’opportunité, notamment dans le marché français.

Une chose est sûre : le club aux cinq titres de champion NBA se verrait bien revenir dans la capitale à l’avenir. «La NBA a une vision très claire de la façon dont elle veut faire grandir le jeu à l’international. On leur a toujours dit qu’on aime jouer à l’étranger. Chaque fois qu’on a une opportunité, on veut en être. On a rencontré la direction du PSG mardi. On lèvera notre main à chaque fois qu’on le pourra. Plan ? C’est à la ligue de trancher, on est à leur disposition», glisse RC Buford, qui ne sait en revanche pas quand Gregg Popovich, victime d’un AVC en fin d’année, pourra revenir auprès de l’équipe. «Il attaque sa rééducation avec la même résilience qu’il a toujours montré. Il fait des progrès. Je ne sais pas si on peut mettre une date. Je ne peux pas prévoir ce qui va se passer», élude-t-il. Une chose est sûre : les San Antonio Spurs seront à pied d’œuvre jeudi soir et samedi sur les planches de l’Accor Arena.