Viols de femmes yadizies par Daech: «Certains de ces djihadistes sont venus de France»

La journaliste belge Pascale Bourgaux a réalisé Hawar, nos enfants bannis. Ce film a obtenu la semaine dernière le «Prix pour les femmes dans les médias» au Festival international de documentaires de Biarritz.

LE FIGARO. - Comment avez-vous eu l’idée de cette enquête? Et quel était votre objectif?

Pascale BOURGAUX. - En 2014, j’ai réalisé le premier reportage sur les marchés d’esclaves sexuelles et les viols massifs de yazidies. Il ne fallait pas avoir fait dix ans de médecine pour savoir que des femmes allaient tomber enceintes. Pendant huit ans, j’ai recherché ces enfants invisibilisés. Je ne pensais pas que ce serait aussi long et difficile. Aucune autorité, kurde, irakienne, religieux yazidis, ne souhaitait lever le tabou d’un abandon systématique et organisé. Mais nous sommes finalement arrivés à trouver des témoins, dont Ana, la maman de la petite Marya âgée aujourd’hui de 7 ans.

Ce film n’est pas contre la communauté yazidie qui a terriblement souffert et qui, dans son histoire, a failli disparaître à de nombreuses reprises

Pascale Bourgaux

Ce film n’est pas contre la communauté yazidie qui a terriblement souffert et qui, dans son histoire, a failli…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 79% à découvrir.

Vente Flash

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous