«Je croyais que c’était des terroristes» : la nuit où le piège des braqueurs s’est refermé sur Kim Kardashian

Le 3 octobre 2016, en pleine nuit, Kim Kardashian est séquestrée par une équipe de braqueurs en pleine Fashion Week parisienne. Laurent Duvoux pour Le Figaro
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«Je croyais que c’était des terroristes» : la nuit où le piège des braqueurs s’est refermé sur Kim Kardashian

LES DIAMANTS DE LA KARDASHIAN (1/4) - Le 3 octobre 2016, 2h50, la vedette de téléréalité est séquestrée en plein cœur de Paris. Dans ses auditions par les enquêteurs, la star américaine retrace, minute par minute, ce «terrible» braquage où elle s’est vue mourir.

Sous les néons de la très sélecte boîte de l’Arc au pied de la place de l’Étoile, le gratin de la Fashion Week se bouscule ce dimanche soir d’octobre 2016. Kourtney Kardashian, vedette de l’émission de téléréalité «Keeping Up with the Kardashians» sur le quotidien de la «famille la plus célèbre d’Amérique», y est descendue avec son assistante après un dîner privé à la maison du Caviar, avec sa sœur Kim Kardashian. C’est sa première Fashion Week dans la capitale de la mode et elle est chaperonnée pour l’occasion par le garde du corps de son aînée Pascal Duvier, un colosse d’1m93, 119 kilos. Au cours de la journée, elles ont écumé les défilés, Balenciaga, Siran, puis le show Givenchy au Jardin des Plantes. Après le dîner, Kim a préféré regagner avec sa styliste le luxueux pied-à-terre à deux pas de la Madeleine loué pour la semaine.

Niché dans un bâtiment historique, le «No Address» propose aux stars internationales des prestations haut de gamme tout en offrant le luxe de la discrétion, loin des palaces traditionnels. Mais à 2h56, un appel de Kim s’affiche sur le portable de Pascal Duvier. «Elle n’a pas parlé et je n’entendais qu’un bruit de frottement, pas de voix… J’ai compris qu’il y avait un problème. J’ai rappelé mais je suis tombée sur sa messagerie», détaille-t-il aux enquêteurs de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB). À 3h11, nouvel appel, cette fois sur le portable de Kourtney, sans un mot. S’ajoute un SMS au garde du corps de Simone Harrouche, styliste de la star, s’alarmant de bruits inhabituels dans la chambre de Kim. Cette amie d’enfance de la célébrité restera longtemps hantée par cet instant : «Je me suis enfermée dans la salle de bains parce que j’ai compris que quelque chose n’allait pas.»

Alors que la fête bat son plein, Kourtney est brusquement exfiltrée par son garde du corps de la discothèque. Ils s’engouffrent dans la voiture où le chauffeur privé les attend puis roulent à vive allure jusqu’à l’hôtel particulier, rue Tronchet, dans le cossu 8e arrondissement parisien. «Je suis arrivé avec le chauffeur et lorsque j’ai vu que le réceptionniste n’était pas à sa place, je lui ai commandé d’appeler la police», se souvient Pascal Duvier. La suite deviendra l’un des feuilletons people les plus commentés de la dernière décennie: une vedette américaine braquée et séquestrée en plein cœur de la capitale. Neuf ans plus tard, douze personnes ont été renvoyées devant la cour d’assises de Paris et dix d’entre elles seront jugées à partir du 28 avril. Témoignages, enquête, butin… Le Figaro dévoile les coulisses d’un casse rocambolesque qui a, de part et d’autre de l’Atlantique, défrayé la chronique.

«Le cœur qui sort de la poitrine»

Le jour du départ pour Paris le 29 septembre, Kourtney avait eu un problème de passeport, celui-ci expirant avant leur retour aux États-Unis. Kim Kardashian avait été prise d’un mauvais pressentiment qui ne l’a plus quittée. «Nous avions peur d’être victimes d’un attentat terroriste, confiera celle qui est alors mariée avec le rappeur Kanye West, durant son audition par la juge d’instruction en février 2017, consultée par Le Figaro. Je me suis dit que quelque chose de mal allait arriver. (...) Tous les soirs à Paris, je faisais une prière en remerciant que rien ne nous soit arrivé.» Cette nuit du 3 octobre, Kim Kardashian abandonne sa robe de soirée pour enfiler un confortable peignoir, vérifie quelques mails avant de gagner son lit. Elle se trouve dans une chambre à l’étage, la lumière de la lune inondant la pièce aux larges baies vitrées…

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