Live and let die. Il est 20h30, le 13 février 1984, quand les premiers accords de ce morceau signé Paul McCartney retentissent des studios d’Antenne 2. La bande-son «jamesbondienne» vient rythmer la démarche d’un homme, encore très largement inconnu du grand public, qui, aux côtés du présentateur François-Henri de Virieu, s’installe sur le plateau de «L’Heure de vérité», - l’émission politique phare des années Mitterrand. Il s’agit de Jean-Marie Le Pen. À quelques semaines de nouvelles élections européennes, auxquelles il se porte candidat, le fondateur du Front national, âgé de 55 ans, se saisit de cette tribune médiatique. «On m'invite sur le ring, j'y vais», s’était-il souvenu auprès du Monde. S’il se fait fort de dénoncer la «vague déferlante de l'immigration», c’est sur un tout autre territoire que le sulfureux responsable va s’aventurer.
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«Un fauve politique d'une nouvelle espèce» : comment les européennes de 1984 ont propulsé Jean-Marie Le Pen sur le devant de la scène nationale
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«Un fauve politique d'une nouvelle espèce» : comment les européennes de 1984 ont propulsé Jean-Marie Le Pen sur le devant de la scène nationale
EUROPÉENNES : CHANCE OU CHUTE ? (2/5) - Le choix d'une tête de liste peut autant mettre sur orbite une personnalité que circonscrire ses ambitions. À l'approche du 9 juin, Le Figaro revient sur les élections les plus marquantes. Celle de 1984 permet au fondateur du FN d’obtenir sa première poussée électorale.