Jean-Hervé Lorenzi: «Nous n’avions pas vu venir que la Chine deviendrait une immense puissance scientifique»

LE FIGARO. - L’an dernier, les Rencontres économiques étaient bousculées par les législatives consécutives à la dissolution de l’Assemblée nationale. Quelle est la toile de fond de cette édition ?

Jean-Hervé LORENZI. - Nous vivons actuellement dans un monde de ruptures et de violence. Rupture, parce que - nous n’en sommes parfois pas totalement conscients - nous vivons des chocs structurels comme nous n’en avons pas vécu depuis un demi-siècle. Le monde, non content d’être au cœur de tensions géopolitiques, vit des bouleversements simultanés : un choc démographique incroyable, des gains de productivité qui ont rarement été aussi faibles, une financiarisation qui, peu branchée avec l’économie réelle, favorise la montée de la dette mondiale gigantesque, et des populations segmentées sur fond de hausse des inégalités de patrimoine… Tout cela explique largement la baisse de la croissance mondiale qui n’est peut-être pas terminée.

Quelle est l’ampleur de la violence que vous évoquez ?

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