À l’Orangerie, la collection très privée du marchand d’art allemand Berggruen
Tout commence par une étude de pomme par Cézanne. Formes, couleurs, reflets : ce type de peinture par pure appréhension de l’œil et de la main a offert une liberté inédite aux artistes. La mèche était allumée. Et l’on sait à quel point un Picasso ou un Matisse ont fait avec elle exploser la vision classique ; eux qui considéraient l’Aixois comme leur père en modernité.
Beaucoup de ce qui suit du parcours présentant au Musée de l’Orangerie le meilleur de la collection de Heinz Berggruen (1914–2007) le rappelle. Ces Picasso, ces Matisse, et encore ces Klee et ces Giacometti viennent du musée qui porte son nom à Berlin ; l’Allemagne, qui a acquis le fonds en 2000, ayant également construit ce lieu. Jusqu’en 2027, il est fermé pour rénovation, ce qui explique la présence de l’ensemble sur ces bords de Seine.
L’Orangerie des Tuileries est même l’ultime étape d’une tournée passée par le Japon, la Chine, Venise. Ici, la collection revient aux sources puisque nous…