L'Institut d'études politiques de Lille a annoncé annuler l'inscription d'une étudiante gazaouie, mercredi 30 juillet, après avoir découvert ses publications sur les réseaux sociaux. "Après concertation avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le Rectorat de Région académique et la Préfecture, la direction de Sciences Po Lille a pris la décision d'annuler l'inscription prévue de cette étudiante dans notre établissement", écrit Sciences Po Lille sur son compte X.
Le contenu de certains propos et posts de cette étudiante sur internet depuis deux ans "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille, qui lutte contre toute forme de racisme, antisémitisme et discrimination, ainsi que contre tout type d'appel à la haine, contre quelque population que ce soit", a souligné l'école.
L'établissement a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem". "Elle est venue en France via la diplomatie française", précise-t-on. La jeune fille a été hébergée provisoirement dans le logement du directeur de Sciences-Po Lille, où il ne vit plus, "dans l'attente du logement universitaire qui lui était réservé", explique également l'établissement.
Bruno Retailleau demande la fermeture du compte X
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur X avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux et donné instruction au préfet de saisir la justice", martelant : "Les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays". Le préfet du Nord a rapporté sur le même réseau avoir saisi le paquet de Lille "à la suite des propos intolérables tenus sur les réseaux sociaux". La rectrice Sophie Béjean a annoncé, toujours sur X, son intention d'effectuer un signalement à la procureure. "Aucun propos antisémite et aucune apologie du terrorisme ne sont tolérables dans les établissements universitaires", écrit-elle.