«C'est là que j'ai pris conscience de notre manque de stratégie» : quatre familles face à Parcoursup
Depuis la mise en place du logiciel Parcoursup, le parcours vers les études supérieures est devenu plus tactique. Un mois avant la clôture des vœux pour les études post-bac, quatre duos parents-enfants ont raconté au Figaro comment ils envisagent l’avenir. Désir de faire des longues études ou hâte d’en avoir terminé avec le lycée, crainte d’un algorithme aléatoire ou de se tromper de voie… avec cette série «Parcoursup : l’avenir est à eux», Le Figaro suit quatre familles le long des étapes de sélection:
- Du 17 janvier au 14 mars : enregistrement des vœux
- Du 14 mars au 3 avril : confirmation des vœux
- Du 30 mai au 12 juillet : phase d’admission principale
Jeanne R., 17 ans : «Je n'ai pas envie d'étudier la même chose qu'au lycée»
Quand Jeanne est arrivée en première, sa mère, Béatrice a eu des sueurs froides en se rendant compte qu'une partie de ses amis avaient, après la seconde, retiré leurs enfants des établissements privés «pour les remettre dans leur lycée public de secteur.» Une tactique à laquelle sont rompus les parents qui se méfient des algorithmes de certaines formations, les universités notamment, connus pour tenir compte des notes et moins, voire pas, du niveau d’exigence des lycées. À ce petit jeu un 16 en carton-pâte vaut mieux qu’un sévère 13, si authentique soit-il.
13, c'est la moyenne de Jeanne à Daniélou, lycée privé réputé n'accueillant que des filles. Quand Béatrice et son mari ont pris conscience de leur «manque de stratégie», qui suppose que les établissements publics notent plus largement, Béatrice a suggéré à Jeanne de rejoindre son lycée de secteur à Suresnes. «Mais ça ne s'est pas fait, Jeanne avait un bon groupe d'amies à Daniélou, elle est bien là-bas.» Elle regarde sa fille, comme pour vérifier. Jeanne opine. En ce mois de février 2024, la jeune fille aborde la procédure Parcoursup avec la casquette peu évidente à porter de l'élève travailleuse mais moyenne. «