Plongée dans l'incertitude, la Roumanie devra attendre pour connaître son nouveau dirigeant, après l'annulation du scrutin présidentiel par la Cour constitutionnelle. Le chef d'Etat roumain Klaus Iohannis a annoncé vendredi 6 décembre qu'il resterait en poste jusqu'à l'élection de son successeur, à une date qui sera fixée par le futur gouvernement issu des législatives.
"Je reste en fonction jusqu'à ce qu'un nouveau président soit élu", a déclaré le dirigeant pro-européen, qui reconnaît dans une allocution solennelle "une situation sans précédent". Une nouvelle élection sera organisée par le prochain gouvernement issu du Parlement élu lors des élections législatives du 1er décembre, ajoute Klaus Iohannis. Il a ajouté, à l'intention "des investisseurs, de l'UE et de l'Otan", que la Roumanie restait "un pays stable et solide".
Klaus Iohannis a égréné les accusations qui pèsent contre la campagne du candidat d'extrême droite Calin Georgescu, arrivé en tête à l'issue du premier tour annulé. Le concurrent qui a créé la surprise, antivax et prorusse, est accusé d'avoir bénéficié d'une "promotion électorale massive dans les deux jours" avant le scrutin au mépris de la loi électorale, de n'avoir déclaré "aucune dépense de campagne", et d'avoir été "soutenu par un Etat étranger", résume Klaus Iohannis.