La France Insoumise a déposé sa motion de censure contre le gouvernement

La France Insoumise vient d’annoncer avoir déposé sa motion de censure contre le gouvernement. Les députés du groupe considèrent la nomination de François Bayrou à Matignon comme une « récidive dans le déni de démocratie » de la part du chef de l’État.

🔴🏛️ Motion de censure : @FiAssemblee annonce avoir déposé sa motion de censure contre le gouvernement, considérant la nomination de François @bayrou à Matignon comme une "récidive dans le déni de démocratie" de la part d'@EmmanuelMacron. #DirectAN pic.twitter.com/fIuwH53Jzs

— LCP (@LCP) January 14, 2025

Où en est la France concernant l’annulation des 4 000 postes dans l’éducation, de l’augmentation du budget en outre-mer ou encore des moyens alloués à la transition écologique ? Après le discours de François Bayrou, le président du groupe Socialistes et apparentés énumère au perchoir ses attentes à l’égard du gouvernement.

« Notre objectif demeure l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans. S’il n’y a pas d’accord, nous devons revenir à la loi antérieure », ajoute Boris Vallaud. « Il y aura des négociations et des propositions. Il n’y aura peut-être pas de consensus, mais nous demandons que cela revienne devant l’Assemblée nationale, devant la représentation nationale, pour faire avancer une cause juste. »

Pour terminer, Boris Vallaud prévient le premier ministre et son gouvernement : « Personne ne doit s’allier avec l’extrême droite, elle ne doit pas dicter sa loi. Que préférez-vous : la laisse et le bâton des maîtres-chanteurs du Rassemblement national, ou la responsabilité républicaine au prix de négociations exigeantes avec la gauche ? »

"Que préférez-vous : la laisse et le bâton des maîtres-chanteurs du Rassemblement national, ou la responsabilité républicaine au prix de négociations exigeantes avec la gauche ?", interroge @BorisVallaud. #DirectAN pic.twitter.com/8qFsQNkcgv

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Tout au long de son discours, François Bayrou a insisté sur la démocratie. « Mais la base de la démocratie est de permettre de voter sur la réforme des retraites », explique François Ruffin au micro de BFMTV, mais le premier ministre n’a pas évoqué de gel, suspension ou abrogation de la réforme. À la place il propose « une mission flash avec la Cour des comptes qui débouchera sur un conclave avec les partenaires sociaux (…) Cela ne répond en rien aux agents d’entretien, aux caristes, aux auxiliaires de vie qui se demandent comment tenir jusqu’à 64 ans », souffle le député de Picardie Debout.

Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le député Insoumis Hadrien Clouet insiste qu’il ne faut « pas laisser au Medef un droit de veto sur le résultat des urnes » . « Les deux-tiers des Français ont voté contre la réforme des retraites. Et les deux-tiers des députés élus sont contre la réforme », poursuit-il auprès de l’Humanité.

« Vous ne respectez rien, ni le résultat des urnes, ni la souveraineté du peuple », commence par déclarer Mathilde Panot, cheffe de file des députés La France insoumise, ajoutant : « Votre gouvernement recycle les artisans du malheur de la France », et estimant que la politique du gouvernement est « sans partisan et sans avenir ».

« Vous incarnez le pays où soigner est presque devenu impossible », ajoute-t-elle. « Votre premier acte, monsieur le premier ministre, aura été de voler vers Pau alors qu’une réunion d’urgence se tenait pour planifier l’aide à apporter aux Mahorais », rappelle aussi Mme Panot. Sur l’écologie, « votre programme reste celui de l’impuissance organisée face à cette tragédie contemporaine », poursuit-elle.

« Le plus tôt vous serez parti, le mieux ce sera », insiste Mme Panot, qui promet : « Nous vous censurerons. » « Pire budget, même tarif : la censure », insiste-t-elle. Quant à la réforme des retraites, elle « ne se suspend pas (…), elle s’abroge », estime-t-elle.

« Dans deux jours nous voterons la censure » contre le gouvernement de François Bayrou, annonce la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain devant la presse.

Un peu plus tard dans la soirée, la secrétaire nationale du groupe Les Ecologistes prend elle aussi la parole : « Les Écologistes censureront ce gouvernement. Entre autres choses, la faiblesse de ce discours de politique générale en termes d’écologie est une provocation. Ils n’ont aucune excuse. Aucun alibi. Ils avaient entre les mains nos propositions » , écrit-elle sur X (ex-Twitter).

Les Écologistes censureront ce gouvernement.

Entre autres choses, la faiblesse de ce discours de politique générale en termes d’écologie est une provocation.

Ils n’ont aucune excuse. Aucun alibi. Ils avaient entre les mains nos propositions ⬇ pic.twitter.com/unXJnpdcc5

— Marine Tondelier (@marinetondelier) January 14, 2025