La perspective de tensions dans la rue, attisées par l'extrême-gauche, si le FN devait concrétiser sa percée au second tour des élections législatives, le 7 juillet prochain, n'est pas prise à la légère par les forces de l'ordre. Le ministère de l'Intérieur se trouve, pour l'heure, dans la délicate situation de devoir gérer les affaires courantes, en attendant que la situation politique se décante.
Partout dans les casernes et les commissariats, fonctionnaires et militaires ont intégré qu'il faudrait attendre la formation d'un nouveau gouvernement pour y voir plus clair sur les choix sécuritaires du pays. Et la perspective d'un exécutif bicéphale qui se disputerait, entre l'Élysée et Matignon, les commandes de l'appareil régalien, en cas de cohabitation, n'est pas pour rassurer.
Alors, les policiers et les gendarmes – qui attendent la nomination imminente de leurs nouveaux directeurs généraux respectifs - s'accrochent à leur savoir-faire pour affronter les difficultés à venir, à commencer…