Prison de Vendin-le-Vieil : une troisième nuit d’incidents dans le quartier de haute sécurité pour narcotrafiquants
Le nouveau quartier pour narcotrafiquants de la maison centrale de Vendin-le-Vieil a, une fois encore, été le théâtre de la rébellion des prisonniers. Pour la troisième nuit consécutive, des détenus ont semé le désordre afin de faire entendre leur colère et leurs revendications concernant leurs conditions de détention. Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs contestataires ont ainsi tenté d’inonder des coursives, a indiqué au Figaro une source pénitentiaire, confirmant une information de BFMTV.
Selon nos informations, ordre a été donné de couper l’eau. Entre-temps, l’identification des auteurs a été rendue possible grâce, notamment, au système de vidéosurveillance, nous explique cette même source. Un passage en commission de discipline a par ailleurs été programmé afin que les détenus concernés soient sanctionnés.
Passer la publicitéGrève de la faim collective ?
Les premiers faits datent de la nuit du mercredi à jeudi. Dans le bâtiment 2 du quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) - qui accueille les détenus les plus dangereux de France - une vingtaine de détenus avaient inondé leurs cellules. Jeudi soir, ce fut le tour du bâtiment 3 du quartier de haute sécurité pour narcotrafiquants d’être inondé. Cette nuit-là, deux détenus s’étaient aussi manifestés en déclarant avoir avalé des piles. Il s’agissait d’une fausse alerte pour «dérégler le service de nuit» et tenter de se faire extraire de leurs cellules, a indiqué à l’AFP David Lacroix, délégué de FO Justice à Vendin.
Près de 90 détenus du milieu du narcotrafic ont rejoint entre fin juillet et début août le nouveau QLCO de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Il s’agit de l’un des deux centres pénitentiaires les plus sécurisés de France avec sa jumelle, la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne. Depuis, aux côtés de leurs avocats, un certain nombre de détenus contestent ce transfert ainsi que leurs conditions de détention devant la justice administrative, ou devant des juges des libertés et de la détention.
Des sanctions devraient être prononcées prochainement. Mais les fauteurs de troubles ne semblent pas pour autant intimidés : selon les syndicalistes pénitentiaires locaux, certains détenus menacent d’entamer dès lundi une grève de la faim collective.