180€ pour un Paris-Los Angeles en mai: les prix des vols vers les États-Unis n’ont jamais été aussi bas, voici pourquoi
Voilà au moins une catégorie de prix que Donald Trump a réussi à faire baisser. Et elle va intéresser les touristes Français qui ne boudent pas les États-Unis en raison du tempétueux président américain... Bonne nouvelle pour ceux qui voudraient visiter New York ou Miami : sur le plan strictement tarifaire, c’est le moment de s’envoler. Ce mois-ci, plusieurs compagnies aériennes affichent en effet des billets à des tarifs particulièrement attractifs pour les États-Unis, une destination qui avait particulièrement flambé ces dernières années.
C’est le cas de French Bee. La compagnie à bas coût spécialisée dans les liaisons transatlantiques, propose par exemple en mai des allers simples sans escale au départ de Paris-Orly vers Los Angeles, à seulement 180€. Avec un bagage cabine de 12 kg inclus, ce tarif figure comme le plus avantageux de l’année selon le planning tarifaire de la compagnie. Hors périodes promotionnelles, un aller simple coûte généralement autour de 350€.
Moins 30% d’intentions de départ en un an
En mars, le cabinet Protourisme faisait déjà état d’un recul de 25% des intentions de voyage vers les États-Unis par rapport à 2024, alimenté par la politique de Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche. Une observation corroborée par le comparateur Liligo.com : «Depuis janvier dernier, les intentions de départ vers les États-Unis ont chuté de 27% par rapport aux années précédentes», étaye Guillaume Rostand, porte-parole de la plateforme.
Chez MisterFly, un site de réservation de billets en ligne, le directeur marketing et e-commerce Frédéric Pilloud observe, à sa grande surprise, une baisse de 5% du nombre de réservations vers les États-Unis. «Le prix moyen des billets est passé de 820 à 773€, tous itinéraires confondus. Pour New York, la baisse atteint 10 %, tandis que les tarifs pour Miami ont chuté de 15 %. Seul Los Angeles échappe à cette tendance», révèle-t-il au Figaro.
«La baisse de fréquentation des touristes français aux États-Unis est une réalité aujourd’hui, avec -30% des réservations avec des tour-opérateurs par rapport à l’année dernière» reconnaît Valérie Boned, présidente des Entreprises du voyage, qui représente plus de 1.600 entreprises de tourisme dont les tour-opérateurs. Elle affirme avoir remarqué que les transporteurs aériens partenaires de ces opérateurs diminuent la fréquence de leurs vols et ajustent leurs tarifs pour tenter de relancer l’attractivité de la destination.
Ainsi, en mai et juin, Air France propose des vols aller-retour entre Paris et New York à partir de 450€ en classe économique, contre environ 600€ en temps normal. Si la compagnie note une demande stable sur ses classes Premium (Business et Première), la classe économique enregistre un léger ralentissement. «On observe un fléchissement de la demande en cabine Economy, mais les volumes de ventes restent constants car une baisse des prix entraîne rapidement une reprise des réservations», assure un porte-parole d’Air France.
Bon plan à saisir ?
Pour le moment, ces prix réduits sont disponibles jusqu’au mois de juin. Ils pourraient remonter progressivement à partir de juillet. D’autant que la majorité des promotions concernent les billets au départ de la France, comme le note Frédéric Pilloud, et pas l’inverse : «Il y a toujours beaucoup de passagers américains qui viennent en France».
Sur place surtout, le budget reste élevé, à cause des disparités entre les niveaux de vie en Europe et aux États-Unis, même si l’Euro a regagné du terrain face au dollar. Un simple café peut coûter jusqu’à 10€ à New York, tandis que le prix d’une entrée dans un musée atteint les 30€, et une nuit à l’hôtel revient facilement à 100€ minimum. «Reste à voir si les établissements sur place vont adapter leurs prix pour attirer à nouveau les visiteurs étrangers», conclut Valérie Boned. Cela suffira-t-il à redonner envie aux Français de traverser l’Atlantique ?
En vidéo - Le tourisme aux États-Unis, déjà mis à mal par la politique de Donald Trump.