Envoyé spécial à Washington
À huis clos, les alliés vont jouer cartes sur table. « Les plans de défense ont été approuvés l’année dernière. Maintenant, nous allons voir l’écart avec ce qu’il y a dans le réfrigérateur », observe un haut gradé français, lucide sur les ambitions de l’Alliance et les moyens militaires réels dont elle dispose. Lors du sommet de Vilnius, l’Alliance atlantique avait adopté une « famille de plans », c’est-à-dire les options militaires élaborées précisément en fonction des scénarios d’une attaque de la Russie. Lors du sommet de Washington, qui se déroule jusqu’à jeudi, les alliés se livreront à un exercice de transparence les uns envers les autres, sur ce que chaque armée peut promettre et fournir. L’exercice sera parfois douloureux. Il est urgent, compte tenu du risque de guerre qui n’est plus seulement une hypothèse théorique. Mais l’Otan doit être prête à se défendre « ce soir » s’il le faut, répète-t-on au sein de l’Alliance.
« Nous sommes dans une situation où…