Agriculture : sept ans après, à qui a profité la loi Egalim ?

Ce devait être la solution pour sauver les agriculteurs français : la loi Egalim était lancée en 2017 par Emmanuel Macron. Moins de promotions et des prix en hausse pour mieux rémunérer les producteurs nationaux. Mais Hugo Danancher, éleveur bovin dans l'Ain, dit ne pas avoir profité de l'effet de ce texte. S'il vend sa viande un peu plus chère qu'il y a sept ans, entre-temps, l'essence a augmenté, de même que le prix de l'alimentation des bovins, jusqu'aux tarifs de son vétérinaire.

Une loi pas assez stricte selon l'UFC

Aujourd'hui, l'éleveur vend ses vaches à perte : "Je n'ai jamais réussi à me verser un Smic", déplore-t-il. Mais alors, où est passé l'argent, qui a profité d'Egalim ? Le prix du steak haché par exemple a augmenté de 3,63 euros par kilo en cinq ans. L'agriculteur en a bien capté la majorité, soit 2,79 euros, contre trois centimes pour l'industriel. Mais au bout de la chaîne, le supermarché a gardé pour lui 0,63 centime d'euro. Le reste est allé à la TVA. Les producteurs de lait ont récupéré moins d'argent. Pour l'UFC-Que Choisir, la loi Egalim n'est pas assez stricte. "Elle n'est pas contrôlée sur le terrain et il n'y a quasiment pas de sanction", explique Olivier Andrault, chargé de mission à l'UFC.

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