Patrick Martin, patron du Medef : «Si le programme de LFI était appliqué, ce serait insupportable pour le pays»
LE FIGARO. - Comment le patronat fait-il face à la crise politique ouverte par la dissolution ?
PATRICK MARTIN. - Dans cette situation politique singulière, nous n’avons invité aucun ministre à prendre la parole à la REF, notre grand rendez-vous annuel, car ils n’auraient pu faire aucune annonce. En revanche, les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, en font l’ouverture. C’est une grande première et un symbole fort, signe que les décisions vont désormais se prendre davantage à l’Assemblée nationale et au Sénat. Nous avons toujours travaillé avec le Parlement, mais nous allons y allouer dorénavant beaucoup plus de moyens, et être encore plus au contact des parlementaires dans leurs territoires. Dans une conjoncture préoccupante, je suis très inquiet de voir combien les sujets économiques sont insuffisamment pris en compte dans le débat public. Innovation, formation, emploi, compétitivité : autant de mots qui n’ont quasiment pas…