CHRONIQUE - Chaque lundi, pour Le Figaro, notre chroniqueur pose son regard ironique sur l’actualité. Cette semaine, il imagine les conséquences de la nomination, dans un grand fonds d’investissement, d’une directrice des ressources humaines imprégnée de l’idéologie woke.
Marcia vient d’être nommée directrice des ressources humaines du plus grand fonds d’investissement français. En quelques mois, elle parvient à transformer l’entreprise en modèle de responsabilité sociale. Récit (inspirant), pour en finir avec l’idée selon laquelle le capitalisme ne pourrait pas être éthique.
Le premier mois, Marcia crée un département « santé mentale » et recrute à cet effet douze salariés (dont sept psychologues et quatre câlinothérapistes), qui distribuent des ours en peluche, dispensent des cours de yoga dans des piscines à boule et organisent, tous les jours à 6 h 15 du matin, un atelier intitulé « Lutter contre la fatigue » (présence obligatoire). Marcia finance ces embauches par une baisse du salaire de tous les autres employés, mais les rassure : c’est pour leur bien. Problème : les salariés du département « santé mentale » développent eux-mêmes des problèmes de santé mentale. Elle crée donc un deuxième département « santé mentale »…