«Je vais te crever» : dans le Var, un policier hors service menacé de mort devant sa fille de 10 ans
Un policier de 43 ans a été menacé de mort sur le parking de sa résidence à Puget-sur-Argens (Var), mercredi 7 février en fin de matinée, a appris Le Figaro d’une source proche du dossier. En repos ce jour-là, le fonctionnaire, accompagné de sa fille de 10 ans, s’apprêtait à partir faire des courses.
C’est alors qu’un camion surgit sur le parking avec deux individus à son bord. Selon la plainte consultée par Le Figaro, le conducteur hurle des menaces de mort au père de famille : «Je sais où tu habites maintenant, je vais n***** ta mère, je vais te crever mon ami». Le policier reconnaît cet individu : il avait participé à une perquisition à son domicile, la semaine précédente, dans le cadre d’une affaire de stupéfiants.
Un couteau retrouvé sur le suspect
Apeurée par ces menaces, la fillette du policier regagne son domicile et s'enferme sur les conseils de son père. Ce dernier prend le volant dans la foulée pour tenter de suivre le camion et ainsi donner sa direction aux gendarmes. Puis le quadragénaire téléphone à sa femme, sur le point de regagner leur domicile. Elle l’informe que les deux individus sont revenus dans la résidence et que l’un d’eux fait défiler les noms sur l’interphone. Avertie des faits, la police municipale arrive sur place et contrôle les deux individus. Un couteau est retrouvé sur celui qui se trouvait devant l’interphone. Cet individu est par ailleurs positif aux stupéfiants.
Le policier a porté plainte. Un suspect, Virgil L., est jugé ce vendredi après-midi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Draguignan pour «menace de crime ou de délit sur personne dépositaire de l’autorité publique», «port d’arme de catégorie D» et «conduite sous stupéfiants». Le mis en cause a déjà été condamné par la justice pour «vols et recels aggravés». Entendu, il a reconnu «chercher les noms sur le digicode». Il nie en revanche les menaces de mort et explique avoir simplement voulu «discuter» avec le policier.
«Quand un policier et sa famille sont en danger de mort, c’est toute la vie privée des membres qui est ébranlée. Anonymisation, protection fonctionnelle, prise en charge financière, mise à l’abri de la famille, réponse pénale impitoyable.... Il faut revoir les règles de protection des policiers face au risque de blessures ou de mort hors service à cause du métier ! Soutien à notre collègue, sa femme, et sa fille. Nos familles de policiers n’ont pas oublié Magnanville (un couple de policiers avait été assassiné par un terroriste islamiste en 2016, NDLR)», a réagi Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, sur X.