Politique : les femmes au pouvoir, l'oppression au placard ?
Avant les élections législatives françaises et pour continuer à surfer sur ses bons résultats aux européennes, où il a conquis plus de 31 % des voix, le RN tente de convaincre un maximum d’électeurs... mais surtout d’électrices. Le parti d’extrême droite n’est pas spécialement réputé pour son engagement féministe. Pourtant, sur les réseaux sociaux, Jordan Bardella s’adresse directement aux femmes pour expliquer tout ce que son parti aurait fait en faveur de leurs droits. Cette déclaration a fait bondir l’opposition comme la majorité présidentielle, qui dénoncent une longue litanie de mensonges.
Sur l’avortement par exemple, le jeune président du Rassemblement national affirme : "Demain, je serai le Premier ministre qui garantira de manière indéfectible à chaque fille et à chaque femme de France ses droits et ses libertés. L’égalité entre les femmes et les hommes, la liberté de s’habiller comme on l’entend, le droit fondamental à disposer de son corps sont des principes non négociables." Mais pour la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui a activement œuvré à la constitutionnalisation de l’IVG en France, les faits ne confirment pas cette version : le RN participe "constamment à des réunions européennes qui se sont attaquées directement aux droits sexuels et reproductifs".
Un exécutif d’extrême droite pourrait se concrétiser pour la première fois en France dans les semaines à venir, mais la journaliste et créatrice de Popol Média Léa Chamboncel en fait l’intrigue centrale de son essai de politique-fiction, "Au revoir, Simone !", où elle imagine l’arrivée au pouvoir d’une présidente fémonationaliste.
À l’époque où elle commence à écrire ce livre, elle réfléchit aux mesures que pourrait mettre en place cette cheffe de l’État hypothétique : un retour en arrière sur le droit à l’IVG, l’interdiction de travailler pour les femmes n’ayant pas déjà au moins un enfant, ou bien la suppression des allocations familiales pour les étranger·es. Or cet article apparaît quelques semaines plus tard dans le projet de loi immigration du gouvernement, jusqu’en janvier 2024, où il est finalement retoqué par le Conseil constitutionnel.
La sécurité aussi est un enjeu politique. À Barcelone, capitale européenne de la fête, les autorités ont mis en place un dispositif pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables. Le programme "No Callem" ("Ne nous taisons pas", en français) a vocation à les protéger sur la voie publique, dans les bars, les festivals ou les boîtes de nuit. En 2022, ce protocole a joué un rôle clé dans l’arrestation de la star du football brésilienne, Dani Alvès, condamné pour viol et en attente de son procès en appel.
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