Roland-Garros 2025 : Carlos Alcaraz corrige Tommy Paul en quart de finale, et frustre le public du Chatrier

Comme Jannik Sinner la veille, Carlos Alcaraz n'avait pas envie de se coucher trop tard. Programmé en session de soirée, mardi 3 juin, le numéro 2 mondial a frustré les 15 000 spectateurs du court Philippe-Chatrier, en remportant son quart de finale face à Tommy Paul en trois sets expéditifs (6-0, 6-1, 6-4), en à peine 1h33 de match. Sur son nuage, le tenant du titre a déroulé, et retrouvera en demi-finale l'Italien Lorenzo Musetti, 7e mondial, tombeur de l'Américain Frances Tiafoe en quart de finale (6-2, 4-6, 7-5, 6-2).

"Tous les matchs que j'ai joués contre lui ont été très difficiles, même ceux que j'ai gagnés", avait pourtant anticipé Carlos Alcaraz en conférence de presse, avant la rencontre, "À chaque fois qu'on s'affronte, on se fait briller mutuellement. Je pense que ça va être un match très intéressant, à jouer et à regarder, avec beaucoup de beaux points et de longs rallyes". Des beaux points, il y en a eus quelques uns, mais des longs rallyes, très peu, tant ce quart de finale s'est avéré à sens unique.

Le récital de maître Carlos

Pour preuve : il n'a fallu que 56 minutes à Carlos Alcaraz pour empocher les deux premiers sets, infligeant au passage une bulle à l'Américain sur le premier (6-0, 6-1). Vainqueur de Roland-Garros juniors en 2015, Tommy Paul fait pourtant partie des joueurs plutôt à l'aise sur la terre battue. Il l'avait d'ailleurs prouvé aux Jeux olympiques, lors desquels il avait tenu tête à Carlos Alcaraz en quart de finale, sur la terre battue parisienne, avant de céder (6-3, 7-6). "J'avais fait un match correct mais j'avais aussi analysé beaucoup de points à améliorer. Je vais arriver sur ce match avec des idées nouvelles...", avait d'ailleurs annoncé l'Américain.

Mais Tommy Paul n'a pas eu le temps d'avoir quelque idée que ce soit, face à un Carlos Alcaraz extraterrestre. Intraitable sur son service, et défenseur infatigable capable de renvoyer n'importe quelle balle depuis le fond du court, l'Espagnol a livré un véritable récital. Plus que les quelques fausses notes de Tommy Paul, c'est la partition jouée par le Murcien qui a impressionné le public parisien. Il suffisait d'entendre les exclamations de stupeur sur les coups gagnants de Carlos Alcaraz pour le mesurer. Puis, comme souvent dans ces cas-là, le public s'est pris d'affection pour Tommy Paul, craignant de voir cette session de soirée expédiée en moins d'une heure et demie.

Quand Tommy Paul a pris son premier jeu en début de deuxième set, il a été ovationné. Avant d'être chahuté par quelques impatients en tribune, lui demandant de "se réveiller", et de "se battre". Le natif de Philadelphie a-t-il entendu le message ? Toujours est-il qu'il a repris des couleurs en début de troisième manche, pour enfin tenir tête à son adversaire. Une nouvelle fois victime d'un trou d'air dans le troisième set, Carlos Alcaraz n'a pas paniqué, finissant par breaker l'Américain au meilleur des moments, après 1h30 de jeu, juste avant de servir pour le match.