Notre critique de Il reste encore demain: des femmes et des coups
Ambiance. Chaque matin, au réveil, elle reçoit une gifle. Au lit, son mari, Ivano, a la main leste. Telles étaient les mœurs des familles romaines dans l’immédiat après-guerre. Les choses ont-elles changé? Voilà la question que la réalisatrice italienne Paola Cortellesi, qui tient également le premier rôle d’Il reste encore demain, a l’air de se poser. À ses yeux, la réponse est évidente. Aux nôtres aussi, le film n’hésitant pas à chausser de gros sabots.
Donc, Delia est victime de violences conjugales. Elle économise en cachette pour offrir à son aînée des fiançailles dignes de ce nom. Les deux cadets sont intenables. Ils se bagarrent, disent des gros mots, bref de futurs machos. Le beau-père occupe une chambre dans l’appartement. Ce vieux libidineux ne quitte pas son pyjama et conseille son fiston sur la meilleure façon de battre sa femme. Tout le temps, c’est trop, donc inefficace. Mieux vaut une bonne raclée à intervalles espacés. On vérifie que le pépé lubrique avait inventé le masculinisme…