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Santé, éducation : même combat
Depuis la mise en place des systèmes publics d’éducation et de santé dans les pays riches et développés après la Seconde Guerre mondiale, les néolibéraux n’ont jamais accepté que ces secteurs d’activité échappent aux marchés et ne puissent générer de juteux profits pour des actionnaires. Dès le départ, ils ont freiné la généralisation de la gestion publique en bataillant pour maintenir dans l’éducation un secteur privé largement confessionnel, et dans la santé le secteur libéral avec les cliniques privées, sans oublier des assurances privées à côté de la Sécurité sociale. Puis, dans les années 1980, sous l’influence des économistes de l’école de Chicago, au Chili puis dans la Grande-Bretagne de Thatcher, aux États-Unis avec Reagan et en France où Mitterrand a imposé le « tournant de la rigueur », s’est mise en branle la baisse des crédits visant à progressivement dégrader le service public. Ceux qui en ont les moyens sont alors poussés vers l’école ou les cliniques privées, avec des dépassements d’honoraires. Dépassements autorisés par le gouvernement socialiste de l’époque pour limiter la hausse du tarif des consultations remboursées. Autre outil pour achever ces services publics : dégrader les conditions de travail et les rémunérations des personnels afin de casser l’attractivité de ces métiers et de générer une crise du recrutement permettant d’accélérer le délitement du service rendu à la population.