À l’aube de la deuxième semaine de course, 17 coureurs français ont pris le départ, ce mardi 2 septembre, de la 10e étape du Tour d’Espagne.
Depuis le début de la Vuelta, les cyclistes tricolores se sont fait remarquer en grande partie grâce au départ canon de David Gaudu (vainqueur de la 3e étape et maillot rouge). Que peuvent-ils maintenant espérer ?
Passer la publicitéLes étapes au détriment du classement général
Au départ, ce midi, du Parque de la Naturaleza Sendaviva, un Français figure dans le Top 30 au classement général... Il s’agit de Bruno Armirail (Décathlon AG2R La Mondiale) qui pointe à la 19e position à 6’48’’ du leader Torstein Traeen (Bahrain Victorious).
À lire aussi Paul Seixas, la pépite française, remporte le Tour de l’Avenir après un (gros) numéro sur le contre-la-montre final
David Gaudu (46e, à 31’02’’), délesté de cette pression, aura le champ libre pour se faufiler dans les échappées jusqu’à Madrid. Le parcours qui attend l’ensemble du peloton (8 étapes de montagne dont 6 arrivées en altitude) sera à sa convenance. « Je pense à l’étape de Bilbao (11e étape), à l’Angliru (13e étape) aussi, sans oublier l’arrivée aux Lacs de Somiedo (14e étape) », s’est projeté le Breton devant les médias, lundi 1er septembre, lors de la première journée de repos. Paul Ourselin (Cofidis), Rudy Molard (Groupama-FDJ) ou encore Julien Bernard (Lidl-Trek) seront également à suivre de près.
Les non-grimpeurs devront saisir des miettes
Pour les sprinteurs, Bryan Coquard (Cofidis) et Thibaud Gruel (Groupama-FDJ), la suite de la Vuelta risque d’être longue. Seulement deux étapes semblent propices aux grosses cuisses du peloton : la 19e à Guijelo et la 21e à Madrid. Pas de quoi inquiéter Bryan Coquard : « Je viens ici pour essayer de gagner et les jambes sont plutôt bonnes. Sur les opportunités ? Il n’y en a pas beaucoup, mais encore quelques-unes », s’exprimait le Nazairien après son son déclassement à Saragosse alors qu’il avait terminé sixième du sprint.
Le contre-la-montre dans les rues de Valladolid (18e étape) sera l’occasion pour Rémi Cavagna et Bruno Armirail (champion de France de la discipline) de jouer les premiers rôles même si d’autres adversaires à l’instar de Filippo Ganna (double champion du monde du contre-la-montre en 2020 et 2021) seront durs à battre.
Des maillots distinctifs accessibles ?
Dans les autres classements, les coureurs français ne sont pas à leur avantage... Malgré sa victoire d’étape, David Gaudu ne possède que trois petits points pour le maillot à pois bleus (meilleur grimpeur) et est déjà relégué à plus de trente unités derrière Jay Vine (UAE Emirates).
Passer la publicitéLe Finistérien est ironiquement bien mieux placé au maillot vert (6e, 62 points), dont le barème avantage grandement les grimpeurs comme Jonas Vingegaard (4e, 100 points) qui sera un gros concurrent pour Mads Pedersen (1er, 120 points).
Chez les jeunes, Brieuc Rolland (Groupama-FDJ), 21 ans, se révèle aux yeux du grand public. Pour son premier grand Tour, le lauréat du Vélo d’or français espoir en 2024 est aux portes du Top 10 du maillot blanc (11e, à 11’38’’ de Giulio Pellizzari).
Enfin, au classement par équipes, la formation Décathlon-AG2R La Mondiale réussit un bon début de Vuelta (5e, à 25’44 d’UAE Emirates). Menés par Felix Gall, Bruno Armirail, Nans Peters ou encore Jordan Labrosse... les hommes de Julien Jurdie et Luke Roberts vont devoir être offensifs s’ils souhaitent finir sur le podium comme lors de la précédente édition (3e).